« Faire ma bourgeoise »

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07/12/2023 Bonjour à toutes et à tous,

Faire ma bourgeoise -: Crédit photo izart.fr
Faire ma bourgeoise -: Crédit photo izart.fr

Autant vous dire de suite, c’est pas à Auroville que je vais faire ma bourgeoise !

Ça devient même pire que le commentaire d’un de mes kids qui, lors de sa visite m’avait dit : « Je ne pourrais jamais vivre comme toi, c’est trop roots« …

Une chose est sûre c’est que je ne vais pas m’enrichir matériellement ici, bonne blague !

Me voilà donc une fois de plus en pleine phase d’acclimatation liée à un changement de situation.

Après avoir une fois essoré de mes propres mains les différentes carpettes de la maison, j’ai vite songé à trouver une alternative.

Ben oui, c’est pas tout de vivre dans le dénuement, voyez-vous, ça demande une très bonne capacité d’adaptation, de faire sans.

Je vous disais donc que maintenant je vivais en compagnie d’une superbe et cheap machine à laver Indian style mais… sans essorage.

Ah oui, j’ai réglé le problème avec la police des machines à laver, de la sorte.

Mais me voilà face à un nouveau défi comme je ne suis pas équipée de battoirs au bout des bras.

Au lendemain de ma déconvenue qui était d’essorer des carpettes-à-la main-ça-calme-sa-mere, comme par hasard, j’ai pensé à une solution géniale.

Merci mon cerveau bien huilé qui carbure à l’UpCycling.

L’action suit la pensée comme d’hab, et j’ai donc immédiatement trouvé une grande pièce de tissu doublé que j’ai faite couper et piquer en trois parts égales.

Ben les voilà mes trois carpettes faciles à laver, essorer et sécher !

Pas besoin des paillassons standard bien épais, en lirette, comme on en trouve équipés tous les logements en Inde et ailleurs.

De toutes façons, vu l’état de la maison, on n’aura plus de terre rouge qui se soulève du sol à chaque pas lorsque toutes les briques seront usées.

Je vous rassure, j’ai renoncé à marcher pieds nus dans la maison, mission impossible.

Donc c’est juste pour le fun que j’aime poser mes pieds sur un tapis soft en descendant de mon lit, la nuit, avant de trouver mes sandales dans le noir.

Pareil pour la montée d’escalier, mieux vaut ne pas monter davantage de terre à l’étage, même si le sol là-haut est composé des mêmes briques qui s’effritent, passons.

Après, j’ai aussi le tapis d’entrée dans la maison, normal, et celui de sortie sur la terrasse, normal bis.

Et le dernier, indispensable lui aussi comme tous les autres énumérés, c’est celui de la salle de bain, un basique.

Par chance, on n’a jamais les chaussures crottées quand on rentre dans une maison en Inde, parce que les chaussures ça reste toujours dehors.

Alors oui, j’ai toujours fait un lavage en machine par semaine de chiffons et autre carpettes, où que je réside, France comme Inde.

Mais comme je n’aime ni me pourrir la vie ni me l’encombrer, voilà c’est dit, alors je trouve toujours et vite des solutions pour me la simplifier et la délester.

Franchement, entre nous, ça fait du bien de se dire, yes I can do it, même pour une histoire de carpettes.

Je serais tentée de terminer ma réflexion sur l’idée que peu importe la matière, l’important c’est de travailler à se détacher.

Se détacher de ce que l’on croyait indispensable à sa vie, voire à sa survie.

Simplement parce que les objets comme les personnes indispensables, y’en a plein les cimetières.

Ou les décharges, c’est selon.

Bien à vous,

Isabelle