« J’ai pris le cabri dans mes bras »

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08/12/2022 Bonjour à toutes et à tous,

J’ai pris le cabri dans mes bras, non sans avoir joué à cache-cache 5 bonnes minutes avec lui, entre les roues des vélos garés sous l’appentis.

Comment faire autrement que de le porter pour le mettre en sécurité, et surtout hors de portée des chiens ?

En effet, j’étais dans mon logement lorsque plusieurs cris me parvinrent, plutôt inquiétants.

A vrai dire, je ne distinguais pas s’il s’agissait de cris d’enfants ou de bêtes…

Mais lorsque des bêlements se firent entendre distinctement, j’eus beau regarder par les fenêtres, rien en vue.

Une intuition me fit sortir alors précipitamment de mon logement.

Du côté opposé, une amma portait un cabri blanc dans ses bras.

Au nombre de deux, je compris qu’ils s’étaient faits attaquer par un chien, d’où les cris…

C’est l’autre, un petit noir, saignant à l’oreille et au crâne, qui avait apparemment été victime des crocs de la bête.

Aidée par une autre amma qui bloquait la fuite du cabri, je l’ai doucement caressé sur la tête avant de passer mon bras sous son ventre pour le porter.

J’ai quand même fait attention de ne pas tâcher mon châle, jeté à la hâte sur les épaules avant d’aller voir ce qu’il se passait.

L’autre cabri blanc, très stressé de voir son compagnon de cavale blessé, n’arrêtait pas de bêler et de tourner en tous sens.

En l’appelant doucement, il me suivit tandis que je marchais en direction du chemin à l’extérieur de la communauté, son petit ami dans les bras.

Calmés et réunis, il prirent doucement la route, encore un peu groggy, en direction du village tout proche.

Des villageoises, justement, arrivaient en mobylette, alors les employées purent lui expliquer toute l’histoire.

En espérant que le propriétaire puisse venir rapidement à leur rencontre, nous avons une fois de plus obturé le gate.

Malheureusement il est très facilement franchissable par des petites bêtes en goguette..

J’appris par ailleurs que la réparation du passage éviterait d’avoir des embrouilles avec le paysan.

En effet, celui-ci pourrait accuser la communauté de laisser divaguer le chien, alors même que celui-ci était à l’intérieur, en train de défendre sa propriété face aux intrus.

Quant à ce dernier, pourtant un familier des lieux, pauvre de lui, il disparut très rapidement après son forfait.

Un coup de bâton en guise de représailles, lancé à la volée et très adroitement dans les côtes par une des employées, le mit illico en fuite…

Bien à vous,

Isabelle

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