« J’ai toujours mal aux arbres »

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29/01/2023 Bonjour à toutes et à tous,

J’ai toujours mal aux arbres.

C’est plus fort que moi, je ressens leur stress dès que j’entends une scie ou une tronçonneuse entrer en action.

A cela s’ajoute généralement beaucoup de voix bruyantes, d’exclamations… et de grands cracs.

Ce matin-là, il y avait un truc comme ça dans l’air.

J’ai remarqué que dans cette communauté, le dimanche, c’est jour de jardinage, ah oui, un peu comme en France.

Voilà t’y pas que j’entends scier, scier et re-scier, alors je jette quand même un oeil par la fenêtre pour savoir à qui ils s’attaquent avec tant d’entrain.

Nooooon… j’espère qu’il n’ont pas osé rabattre l’un des seuls arbres qui produit des fruits ici, le citronnier !

Sans compter, bien sûr que tous sont spécialistes ès abattages, y’a rien qu’à voir les mutilations qu’ils occasionnent à ces pauvres arbres.

Quand j’ai fait la tour de la locataire en prenant place dans le logement, j’ai eu droit à moultes conseils du voisinage en matière de gestion végétale.

Alors cet arbre-ci à abattre parce qu’il pousse trop vigoureusement, celui-là à élaguer davantage voire ratiboiser parce qu’il a été planté trop prêt de la maison, etc… etc…

Bon moi, mes amis arbres, vous savez que je ne suis pas une excitée ni de la scie et encore moins de la tronçonneuse, loin de moi cette idée ancestrale de dompter la nature sauvage !

Rassurez-vous, il n’y aura pas d’action scie électrique de ma part comme conseillé lors de la visite guidée initiale.

J’ai toujours privilégié mon sécateur pour intervenir en douceur si besoin, et je ne suis pas une adepte du massacre à la tronçonneuse.

Alors non, je ne débite pas des m³ de bois à l’heure, c’est le travail des professionnels, les vrais, constitués en entreprise ceux-là, qui œuvrent à la perfection à Auroville.

J’ai déjà dit tout le bien de cette équipe qui est d’ailleurs venue intervenir ici, récemment.

Elle a élagué tout ce qui était mort ou menaçait de mettre la vie des gens en péril.

C’est en allant porter ma lessive, qu’un petit citron ainsi que quelques feuilles bien vertes et pointues jonchant le chemin, ont confirmé mes doutes.

Le plantureux citronnier, en face, a lui aussi fait les frais de la bêtise humaine.

Sachez, amis les arbres, que je suis bien désolée pour vous à chaque fois qu’il est commis une telle agression à votre encontre.

D’autant plus que nous approchons de la saison sèche, la mousson est passée, comment cet arbre va t-il survivre au traumatisme ?

Alors, une fois de plus, où est la conscience ?

Ne dit-on pas qu’à Auroville tout devrait tourner autour de cette unique et constante quête ?

Bien à vous,

Isabelle

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