« Je suis EcoTerroriste »

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24/06/2023 Bonjour à toutes et à tous,

Je suis EcoTerroriste - Crédit photo izart.fr
Je suis EcoTerroriste – Crédit photo izart.fr

En même réveillant ce matin là ; la nuit porte conseil, j’eus une certitude « Je suis EcoTerroriste« .

Après la vague d’EcoTourisme bien verte, place à l’EcoTerrorisme bien plus rouge.

Bon, faut dire que la veille j’avais pris connaissance de la répression menée en France, à l’encontre d’Anticor et Les soulèvements de la terre.

Étrangement, à Auroville certains actes ressemblent également étrangement à des passages en force contre la démocratie et le bon sens en matière de lutte contre le dérèglement climatique.

Ici des travailleurs s’attaquent au maquis de la forêt tropicale, sans oublier de laisser trace de leur passage…

Ailleurs, c’est ciment à gogo d’un côté, les toupies se suivent et se ressemblent, et plaques de béton d’un autre.

Les JCB passent et repassent inlassablement sur tout ce qui pourrait dépasser de terre.

C’est propre, dixit un autre électron libre qui, de son propre chef, remue la terre, broie les arbres et les buissons, jubilant comme un gosse mettant en scène ses jouets favoris.

A la différence prêt, que là ce sont ses propre camion et bulldozer… et que rien ne peut l’arrêter.

Alors, c’est suite à ce constat que soudain m’a été soufflé un moyen de contre-action pacifique et salvatrice.

Comme d’autres avant moi, la nuit, ici-même à Auroville, j’irai semer des graines, à défaut de planter des arbres.

Ne me restait plus qu’à trouver un ou une complice.

Alors que je posais ma demande, dans la foulée, vers 11:00, un ami acceptait immédiatement de me seconder dans cet acte de sabotage.

Drôle de coïncidence, en effet, de savoir que lui comme moi, avons dans nos veines du sang de la Résistance qui coule !

Nous avions déjà fait un grand tour lorsque la nuit noire enveloppa notre champ d’action.

Je sortis de mon sac deux grosses poches en plastique de récupération, que j’avais soigneusement remplies de graines d’arbres fruitiers, mais pas que.

Il y avait aussi, parmi ces graines, celles qui, récoltées quelques mois plus tôt sur un autre lieu de massacre avaient mûri et étaient prêtes à germer à leur tour.

Dans la terre souple, fraichement remuée et encore humide de la dernière pluie, nous avons semé nos graines à la volée, tout en sachant que le passage du bulldozer et du camion combinés allaient bien les enfouir.

Sur les centaines de graines dispersées cette nuit-là, nul doute que de nombreuses trouveront un sol tout à fait propice à leur épanouissement.

Je me suis promise de recommencer autant de fois que mes récoltes le permettro

Alors que le terrain est prêt à planter, c’est bien plus efficace de faire avec que de lutter contre !

Bien à vous,

Isabelle