« Le pape a dit je suis blasé »

 

12/02/2013 Bonjour à toutes et à tous,

Regensburg

Regensburg

Le pape a dit :

« Je suis blasé, c’est pour cela que je démissionne, mais avant il faut que je vous explique pourquoi.

Je divorce, même, parce que je suis censé avoir fait voeux de fidélité.

Il y a si longtemps que j’attends ce moment de pouvoir vous dire à tous, aimez-vous les uns les autres, hommes, femmes, comme bon vous semble, après tout, je suis blasé d’avoir à vous dire ce que vous devez faire à propos d’une chose à laquelle je ne connais rien !

Et puis, faites-vous du bien, que diable, c’est bon pour le moral et la santé, n’hésitez pas à utiliser les moyens qui sont de notre époque pour ne pas refiler la mort dans un bel élan d’amour, contrôlez par là-même votre fécondité, je suis blasé que la planète n’en puisse plus de faire des malheureux !

Et presque autant de malheureuses qui les mettent au monde…

C’était de mon temps d’accueillir comme un don du ciel une ribambelle de mioches aux yeux plus tristes les uns que les autres, demandez à la mère pourquoi son sourire se fige d’années en années sur les photos de famille ?

Je pensais aussi ouvrir tous les bâtiments inoccupés de l’église pour les sans abris du monde entier, je suis blasé par toutes les images véhiculées par la télévision que je regarde au chaud depuis mon lit…

Je suis blasé aussi, car la France, pourtant fille aînée de l’église, s’étripe sur fond de mariage pour tous, ils sont tellement en retard dans ce beau pays maintenant, dans d’autres pays ça fait des dizaines d’années que c’est en vigueur…

Je suis blasé par tout ce que j’avais envie de réaliser et de changer mais j’avais des consignes transmises de pape en pape depuis des siècles et moi non plus, je n’ai pas eu le cran de les réformer…

Il me reste un espoir.

Vous connaissez les prophéties de Saint Malachie,  alors, si je dois être l’avant dernier pape, ne vous trompez pas pour le prochain, choisissez-en une,  jeune, noire et homosexuelle, peut-être qu’on arrêtera la malédiction mais je suis tellement blasé… »

Bien à vous,

Isabelle