« Le scénario parfait »

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02/01/2023 Bonjour à toutes et à tous,

Elle avait imaginé le scénario parfait et j’avais adoré.

Une fois arrivée à Bangalore, nous allions revêtir toutes deux un beau sari tout neuf, à l’indienne.

Puis nous retournerions boire un chai dans le café où, lors de ma première venue en Inde, nous étions allées ensemble…

Malheureusement, le rêve ne se réalisera pas tel qu’imaginé.

Deux rendez-vous importants me retenaient, il m’était donc impossible de quitter Auroville pour accompagner un proche, parti lui faire ses adieux.

En effet, pour raisons professionnelles, elle quittait définitivement le pays pour les US.

Comme nombre de cerveaux travaillant dans la silicone vallée indienne, elle était employée d’une boîte informatique américaine.

Alors j’ai dit on ira la voir ensemble un jour là-bas, en Amérique… et elle a immédiatement répondu welcome !

Elle a généreusement proposé de m’offrir sa guitare, ne pouvant malheureusement tout emporter.

Même si cet instrument a fait mon bonheur durant des décennies en France, ce n’était plus d’actualité à présent…

Je lui ai souhaité le meilleur dans ce pays où elle était déjà allée plusieurs fois pour le travail, et dont elle ne reviendrait sans doute jamais, comme nombre de ses compatriotes.

Je trouvais tout cela triste et exaltant à la fois.

D’abord parce que 8 ans après avoir posé un pied en Inde, j’aurais aimé la remercier de ce premier et chaleureux contact.

Ensuite parce qu’elle était une amie de longue date de mon proche et qu’elle l’avait toujours accueilli du mieux possible.

J’aurais aimé aussi pouvoir converser avec elle mieux que lors de notre première rencontre où j’étais presque incapable d’aligner deux mots en anglais !

J’imaginais aussi ce qu’une famille pouvait ressentir au départ d’une proche pour un autre continent.

Sa maman venant justement la voir dans quelques jours, c’est pour cela que le voyage d’adieux s’était organisé dans l’urgence.

Le petit détail qui m’a fait rire, c’est que cette fois-ci elle ne pouvait accepter la bouteille de vin français qui lui était toujours réservée.

C’était pas encore passé dans les mœurs de sa famille…

Bien à vous,

Isabelle

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