« On va dormir dans des huttes »

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29/11/2019 Bonjour à toutes et à tous,

« – T’inquiète, on va dormir dans des huttes, c’est un nouveau truc qui vient d’ouvrir, ils ont fait des prix promo ! »

C’est pas ce qui m’inquiétait en fait, c’était plutôt l’heure tardive à laquelle le taxi allait les déposer.

Mais comme il m’avait assuré que ça allait être trop tard pour se voir, on s’est dit à demain matin 😉

J’ai donc laissé mon téléphone se mettre en mode avion à 23:30 comme tous les soirs.

Faut dire que le périple accumulait les boulettes, après le chikungunya en Thaïlande puis le séjour décevant à Goa.

Déjà, la compagnie d’aviation leur avait annoncé une heure de retard sur le vol.

Puis après ce furent 90… avant qu’on leur proposa de prendre un autre vol pour rejoindre Mumbai.

Là, ils seraient au moins sûrs d’avoir plus de vols qu’au départ de Goa, pour rejoindre l’aéroport de Chennai.

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Où les attendait déjà depuis six heures le taxi réservé, mais pour combien de temps encore ?

Soit, de toutes façons, leur arrivée serait retardée, donc valait mieux que je me couche.

Sauf qu’à une heure du matin, quelqu’un a frappé à ma fenêtre entrouverte en appelant 🙁

« – Mais qu’est-ce que vous faites là ???
– Ben en fait, déjà on trouvait pas la route pour notre logement, dans le noir et sous la pluie…
– Mais vous étiez bien en taxi ?
– Ah ouais mais le mec n’en faisait qu’à sa tête…
– Et ensuite, une fois qu’on a eu trouvé, il n’y avait personne !
– Sérieux ?
– J’ai téléphoné même et personne ne m’a répondu 🙁
– Bon ben entrez, restez pas dehors, on va causer dedans »

Après une heure de causette, on a essayé de trouver le sommeil, serrés à trois dans mon lit pour ce qu’il restait de la nuit…

Le lendemain, J. a donc pris le téléphone à nouveau et le bailleur a donné RV à 10:00 pour remettre les clefs du logement.

Paraît-il qu’à cause de la pluie, la nuit personne ne les avait attendus…

Sauf que le chemin de jour était bien différent de la reconnaissance faite de nuit.

Et que le scooter faillit se coucher, soudain aspiré par une mare de boue.

L. a alors commencé à pousser l’engin pour le dégager.

Ses petites tongs argentées affublées d’une épaisse semelle de terre rougeâtre prenaient des allures de Buffalo dixit l’intéressé.

Pendant ce temps-là, J. debout sur l’engin essayait de lui garder une pseudo-stabilité.

Il faut dire que plus aucune des roues ne tournait, bloquées par l’accumulation de boue entre les pneus et les garde-boues.

Ce fut finalement à pleines poignées qu’il réussit à extraire le tout, après avoir vainement essayé avec branches et feuillage.

Je ne vous cache pas que du haut de mon vélo le spectacle était hilarant 🙂

Prenant alors la bonne route, nous arrivâmes enfin à leur logement, mais de propriétaire point, malgré une minutieuse inspection des lieux.

Sans plus insister cette fois, nous fîmes demi-tour.

Et ils trouvèrent alors de suite un appartement libre à deux portes du mien, difficile de faire plus simple 😉

Bien à vous,

Isabelle