« Patates tous les jours »

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24/08/2022 Bonjour à toutes et à tous,

Remarque, chez moi quand nous étions petits, c’était patates tous les jours, me dit-elle.

Pas chez moi, mais on y avait droit sans aucun doute plusieurs fois par semaine.

Ben oui, les patates c’était un héritage commun à tous nos aïeux de paysans.

Nourriture pas chère et culture qui produit abondamment, que demande le bon peuple ?

D’ailleurs chez nous c’était interdit de dire patates, parce que les patates c’est pour les cochons disait ma mère.

J’ai jamais su s’ils cultivaient une variété spéciale pour les cochons à la ferme de ma grand-mère.

J’ai plutôt dans l’idée qu’ils partageaient le même aliment mais qu’il ne fallait pas mélanger les cochons avec les humains…

Ou alors c’est un héritage du passage de ma mère dans la famille bourgeoise à Paris où elle officiait comme nourrice pour les enfants, mais aussi cuisinière, ménagère, couturière et tutti quanti…

Donc nous disions des pommes de terre.

Comment nous en sommes venues à parler de patates, assises sur un banc dans l’obscurité ?

Nous venions de conclure, à notre grand désespoir, qu’il était tout bonnement impossible de trouver un bon restaurant à Auroville.

Ben oui, quand on a l’habitude de cuisiner à la maison autre chose que des patates à l’eau ou des oeufs durs, c’est dur d’apprécier des menus sans originalité ni en choix ni en goûts.

L’éternelle tambouille de la cantine communautaire qui sert dans le même repas des patates avec du riz, des lentilles et des chapatis… comment vous dire ?

Bref, je venais de cuisiner des nems ce même jour pour cause de coupure électrique qui s’éternisait, me privant de mon smoothie matinal.

Qu’à cela ne tienne, j’avalais mes nems à 10:30 du matin avec une salade de fruits fraîche, papaye, grenade, mangue et pomelo en guise de smoothie.

On s’adapte ou on crève… de faim.

Quand à la fée électricité, elle a refait son apparition durant mon absence, c’est à dire après 12:30.

La bonne nouvelle, c’est que la machine à laver qui attendait pleine de linge depuis 6:30 du matin avait enfin pu tourner.

J’aurais des draps secs pour le soir…

Bien à vous,

Isabelle

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