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« Père porteur aussi »

01/11/2015 Bonjour à toutes et à tous,

Fantôme

Fantôme

La GPA demeure interdite en France.

GPA : Gestation Pour Autrui.

Gestation par une mère porteuse, évidemment.

Mais réflexion faite, n’existerait-il pas de père porteur aussi ?

Le père porteur s’ignore, à la différence de la mère porteuse, car il est père à son insu.

Et, paraît-il, de nombreux hommes se trouvent dans cette situation.

C’est à présent la recherche en paternité qui confirme ces chiffres, chiffres dont on n’avait même pas idée, il y a encore peu.

Cependant ceux-ci sont impossibles à donner de façon précise, le test n’étant pas légal en France.

Mais si on estime à environ 20000 par an, le nombre de tests de paternité effectués à l’étranger, près de 1500 sont réalisés de façon encadrée en France.

Le résultat de ces tests fait alors état d’enfants non porteurs de l’ADN de leur père.

D’où les conclusions un peu rapides qui sont avancées, d’un nombre relativement élevé d’enfants n’ayant pas été conçus par leurs pères…

Et bien sûr d’accuser les femmes de ceux-ci le leur avoir fait endosser la paternité d’autrui !

Facile, bien trop facile et bien trop rassurant de faire endosser cette responsabilité aux seules femmes 🙂

« Toutes des salopes ! » et hop, le ton est donné, tout dans la finesse, comme d’hab…

Bon, sauf que si la vérité se trouvait là, c’est que forcément vous-même, messieurs, ou vos congénères seriez allés tremper vos pinceaux chez la femme d’autrui, vous me saisissez ?

Et ben non, tout faux !

Il s’avère, il s’avère qu’une énigme récemment résolue a jeté le monde scientifique dans la consternation (ou presque) et le grand public bien plus encore !

Un jeune couple ayant eu donc recours à la fécondation in vitro pour concevoir un bébé, constate un jour que bizarrement, celui-ci ne présente pas un groupe sanguin correspondant aux leurs.

Pris de doute, une recherche en paternité ordinaire atteste alors que l’homme n’est pas le père biologique de l’enfant, mais le couple s’interroge sur ce résultat.

La certitude est apportée qu’il n’y a eu aucune erreur à la maternité lors de la fécondation, ni que la femme ne se souvient d’avoir trompé son mari…

Des tests très poussés, avec des centaines de milliers de marqueurs génétiques analysés, au lieu de la quinzaine habituelle mise en oeuvre dans ce genre de recherche, ont permis de résoudre l’énigme.

En effet, l’étude de cellules issues du sperme du père mirent en évidence que seuls 10% de celles-ci étaient génétiquement identiques aux codes de l’enfant.

Contrairement à celles issues de la salive qui étaient différentes entre père et fils, et avaient amené à la conclusion que l’homme n’était pas le géniteur.

La recherche a finalement permis de mettre en évidence que cet homme possédait également la présence d’ADN d’un autre dans son corps, et pas réparti de façon égale dans ses cellules !

S’il est admis qu’une grossesse sur huit est gémellaire à ses origines, il est prouvé que l’ADN de celle ou celui disparu in utero peut apparaître dans les cellules du jumeau survivant.

Ce qui s’est passé dans le cas présent, l’enfant présentant la particularité d’avoir hérité de l’ADN du jumeau défunt de son père, présentes dans certaines cellules du jumeau demeuré vivant, le présent père, en l’occurrence.

Contrairement à l’autre enfant de la famille qui, lui, a bien hérité du code génétique de son père, on peut dire que ce bébé a hérité du code génétique de son oncle !

L’exposé est un peu long, mais quid justement des enfants issus de fécondations in vitro où, pour favoriser une grossesse, sont implantés plusieurs embryons et dont un seul survit ???

Et si vous héritez d’une part d’ADN de votre jumelle défunte in utero, et que vous naissez garçon, ou vice et versa ???

Cela permet néanmoins d’affirmer que les recherches en paternité telles que pratiquées actuellement par les laboratoires laissent une belle part au doute

Bien à vous,

Isabelle