« Plus blanc que moi tu meurs »

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31/10/2019 Bonjour à toutes et à tous,

Plus blanc que moi tu meurs, c’était comme écrit d’avance vu la pâleur de leur peau.

Oui, je parle bien du groupe qui se passait le désinfectant de main en main avant de saisir ses bagages.

Ça se passait donc à l’aéroport de Chennai, le long de l’anneau où défilaient les bagages.

A ce stade-là, ne valait-il pas mieux reprendre de suite un vol retour pour l’Europe ?

J’avais juste eu peur un moment de retrouver les blancs becs à Auroville

Ah, cette fichue phobie de rencontrer à l’étranger des compatriotes un peu trop couleur locale…

Mais non, je vous rassure, Auroville c’est un grand territoire dans la forêt où se croisent un tas de gens venus d’un peu de partout dans le monde 😉

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Tiens d’ailleurs, pas plus tard qu’à midi, au restau local, ça causait français à une table de la mienne !

Et ça causait fort, casque audio vissé sur les oreilles, version moi seul au monde chez les sauvages

« – Oui oui, tout va bien, je suis bien arrivé… oh non… encore du riz pour mon repas… pfff… ben côté hébergement c’est vachement rudimentaire… si si, j’ai quand même un lit… tu sais quoi, c’te nuit, vers 4:00 du mat je me suis levé pour aller pisser (tout le monde en profite, merci) et j’ai vu au moins 4 écureuils se barrer … non mais tu sais quoi, ils avaient grignoté ma valise, fais un trou dedans… et bouffé des trucs que j’avais emmenés, ouais… genre la tablette de chocolat… carrément bouffé un coin de ma valise… c’est dingue hein… »

C’est dingue, oui, d’arriver à Auroville et de s’isoler des autres convives, au milieu des chants d’oiseaux par millier, au milieu de la population locale…

Remarquez, c’est pas pire que la mère de famille, une quadra plutôt originaire d’Europe de l’est qui attendait sans sourciller l’un de ses deux garçons.

Ses savants dérapages dans le sable et les graviers, au milieu des convives attablées n’en finissaient plus…

Ça l’avait déjà pris avant de passer à table, mais sans ses crocs la première fois.

Tout le monde avait apprécié le beau nuage de poussières qui dansaient dans le soleil de midi.

La gérante du restau, silencieuse et debout, les bras tendus appuyés sur le comptoir, esquissa une grimace.

Nos regards se croisèrent, et nos pensées sans doute aussi !

Puis les deux petits métis prirent place dans la voiture, et leur mère démarra nonchalamment sous les yeux indifférents de la clientèle.

A noter que la circulation automobile est très réduite et contrôlée en de nombreux points à Auroville.

Hormis le balai des taxis et des livreurs, on ne voit quasiment jamais aucune autre voiture.

Et heureusement d’ailleurs, car cela confère à Auroville une qualité de vie extraordinaire dans cette oasis verte 😉

Bien à vous,

Isabelle