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« Qu’il est loin ton terrain papa »

04/02/2019 Bonjour à toutes et à tous,

Pendant qu’un vent d’une extrême violence souffle depuis la France, je ne puis m’empêcher de penser à toi.

Car après bien des tergiversations plus administratives que fraternelles, personne n’a souhaité donner forme à ton rêve.

C’est qu’il est loin ton terrain papa… perché là-haut .

Evidemment, d’un mouchoir de poche en friche et de surcroît inaccessible, fallait vraiment avoir la foi pour espérer en tirer quelque chose !

Je sais, tu rêvais d’y faire pousser de la vigne, vu la pente du terrain et l’IGP environnante, cela eut été une excellente idée !

Mais par chance, tu n’as acquis le tracteur qui te faisait envie pour arriver à tes fins de débroussaillage, je me serai encore fait un de ces mauvais sangs…

Certes, l’énergie et la détermination ne te manquaient pas, mais à la force du poignet, ça n’avançait guère.

Et pour ne pas te décevoir, nous sommes bien venus deux ou trois fois ramasser les prunes sauvages, histoire de passer voir le terrain.

Mais on ne pouvait rien en tirer, à part une confiture assez grossière à grand renfort de sucre et d’heures de cuisson…

De plus, un terrain en zone rurale et non constructible, ça limite l’usage qu’on peut en faire.

A part y poser une caravane deux mois dans l’année, sans eau ni électricité et en bordure de chemin…

Fallait vraiment avoir envie de nature sauvage.

Qu’aucun·e d’entre nous n’a tenté.

Alors les lapins pourront continuer à nicher et les chevreuils se planquer des chasseurs dans les épineux buissons.

Les abeilles butineront encore les fleurs blanches au printemps, comme les oiseaux picoreront les fruits aigrelets en été.

Et puis les feuilles tomberont et la neige couvrira le tout, tandis le vent continuera de mordre le plateau…

Bien à vous,

Isabelle