« Séparer à la hache »

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08/02/2024 Bonjour à toutes et à tous,

Séparer à la hache - Crédit photo izart.fr
Séparer à la hache – Crédit photo izart.fr

Oui, je suis d’accord avec les propos d’Anny Duperey, il est bon de séparer l’œuvre de l’artiste.

Oui, surtout, les séparer à la hache.

C’est vous dire tout le bien que je pense de ces violeurs, harceleurs, meurtriers, pédocriminels, liste non exhaustive, bref de ces hommes se revendiquant accessoirement comme artistes.

Ne manquait plus que l’avis d’une cruche de service, se définissant elle-même comme pas concernée, pour voler au secours d’un réalisateur accusé de viol et d’emprise sur mineure.

Et d’entendre dans sa bouche comment l’accusé devient victime et la victime « consentante« .

Mais qu’est-ce qu’elle nous fait la mamie radoteuse à parler de chasse aux sorcières ?

Bravo à Alexandra Lamy qui a tout de suite recadré le débat.

C’est pas une chasse aux sorcières, non, c’est une chasse aux violeurs et aux criminels ma brave dame, vous vous trompez de combat.

Bref, les propos d’Anny Duperey sont juste bons à vomir.

Tout est parti du courageux combat de Judith Godrèche, embarquée malgré elle, à l’âge de 14 ans, dans une affaire d’emprise rondement menée par un homme de 39 ans.

Femmage à cette femme qui arrive enfin à briser le silence et témoigne du calvaire qu’elle a vécu, mineure, sous l’emprise de deux violeurs, tous deux réalisateurs.

Merci à elle d’avoir publié cette lettre si bouleversante et destinée à sa fille, à l’occasion de son dix-huitième anniversaire.

Son combat, elle l’étend maintenant à toutes les femmes victimes de violences sexuelles par le biais de son compte Instagram.

Ainsi, tout récemment, elle a partagé avec sa communauté une adresse mail ouverte aux victimes, avec comme objet Moi aussi.

Chaque personne qui le souhaite peut témoigner en ligne.

On n’oubliera personne, pas même Cantat dans l’ignoble liste des artistes à abattre. À la hache.

Le sinistre personnage a triplé ses espérances en un temps record à propos de la cagnotte lancée sur Ulule pour financer un nouvel album.

Le site de financement participatif a regretté ce fâcheux incident et promis de reverser ses propres recettes à une association d’aide aux femmes victimes de violence.

C’était ça ou, suite à l’appel de plusieurs d’entre elles, les femmes menaçaient de boycotter Ulule pour leurs projets à venir.

Bref, la politique de l’autruche continue, le massacre des femmes continue, l’impunité des violeurs continue, les agressions sexuelles continuent.

Dans l’histoire, l’institution tient bon, sponsorisée par le patriarcat, surtout ne rien y changer.

Ne vous inquiétez pas, on va s’en occuper. A la hache.

Bien à vous,

Isabelle