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« A la recherche de l’indigo »

17/03/2019 Bonjour à toutes et à tous,

Il y eût d’abord l’hôtel d’Udaipur plein de vieilles et vieux occidentaux qui venaient prendre leur petit déjeuner en pantalon de rando Décathlon.

Une pointe de col sortie sur le sweet qui bouloche et l’autre encore coincé dans le lit leur donnait un charme fou.

Les rares cheveux bien plaqués vers l’arrière, ils cumulaient les tasses de thé renversées tout en tirant la langue pour mieux accomplir leur forfait.

Le personnel ne les lâchait pas d’une semelle, serviette en papier toujours sous le coude.

Pour peu, il les aurait pris par la main et noué une bavette autour du cou avant de les servir pour éviter une nouvelle catastrophe

Ensuite, les guesthouses se sont succèdées, plus familiales, au gré de mes déplacements.

Sur la route de Pushkar à Jaipur, une halte au village de Bagru a été très instructive.

Celui-ci est célèbre pour ses impressions aux colorants naturels.

Si vous partez à la recherche de l’indigo, il vous faut visiter l’un de ces ateliers familiaux qui perpétue la tradition artisanale.

Ici l’on emploie des colorants végétaux et naturels tels que la garance, l’indigotier, la peau de grenade et le curcuma.

L’impression se fait avec des tampons de bois sculptés.

Ils sont appliqués sur le tissu après avoir été enduits de glaise mélangée à de la gomme végétale.

On appelle cette pâte le dabu.

Les tissus ainsi imprimés sèchent au soleil, à même le sol.

Puis ils reçoivent une, deux voire plusieurs impressions successives selon l’effet recherché.

Enfin, ils vont recevoir une coloration finale appliquée à tout l’ensemble de la pièce.

Cela va mettre en valeur les impressions déjà réalisées.

La particularité de cet atelier c’est que les artisans n’exécutent que des saris à la commande.

C’est au cours d’une pause déjeuner que j’ai découvert cette fois les laddus, petites boulettes sucrées à la farine de pois chiches.

Ben oui, les samoussas du streetfood m’étant interdits pour cause de gluten, je n’allais quand même pas mourir de faim 😉

Bien à vous,

Isabelle