« A l’italienne, immigrazione lyonnaise »

16/01/2014 Bonjour à toutes et à tous,

A l'italienne, immigrazione lyonnaise - Crédit photo izart.fr

A l’italienne, immigrazione lyonnaise – Crédit photo izart.fr

Les Archives municipales de Lyon ont fait très fort, et c’est tant mieux pour le patrimoine de la ville et de la région.

Salles combles pour l’inauguration de l’exposition « Lyon l’italienne », ce mardi 15 avril, où le public est parti à la découverte des archives d’artistes, artisans, ouvrières et ouvriers italiens qui ont façonné le paysage lyonnais durant deux siècles d’immigration.

Dans la foule, de nombreux particuliers ayant mis au service de la collectivité leurs archives personnelles, photos, affiches, objets, étaient présents en famille, et vivaient ce moment de partage de leurs origines avec émotion.

Avant les discours officiels, deux chorales de la région, La tarentelle Saint-Cyrote et Les Mauvaises Pentes ont entonné des chants d’immigration italienne, en présence de Anne-Catherine Marin, Directrice des Archives municipales de Lyon, Jean-Luc de Ochandiano, Auteur du livre « Lyon à l’italienne », Georges Kepenekian, 1er adjoint au maire de Lyon, du Consul italien Giulio Marongiu.

Alexandre Luigini

Alexandre Luigini

Population immigrée dominante, les italiens sont arrivés massivement depuis le 19e pour répondre aux besoins de l’industrie lyonnaise, dans des secteurs comme la soierie avec la maison Tassinari, par exemple, l’industrie, le bâtiment, l’artisanat.

Des artisans d’art les rejoignent également, très réputés dans leur travail de mosaïstes, sculpteurs, mouleurs de plâtre ou ferronniers, ainsi que des artistes tels Alexandre Luigini, une rue du 1er arrondissement de Lyon honore même sa mémoire.

Mais en 1894, l’assassinat du Président Carnot à Lyon par un anarchiste italien, fait subir à la population immigrée italienne locale de véritables vagues de représailles, telles que saccages de commerces, destruction de mobilier…

Ferronnerie

Ferronnerie

Alors s’il est une multitude de bonnes raisons pour aller voir cette exposition, celle de casser les caricatures inhérentes aux immigrés, maintes fois alimentées déjà les siècles précédents, en est certainement une des premières.

Heureusement que se perpétuent des souvenirs plus forts que la xénophobie, et tant mieux si les liens d’amitié entre deux nos pays perdurent.

N’hésitez pas à parcourir le programme si riche en événements, qui se déroule jusqu’en décembre 2014.

Bien à vous,

Isabelle