« Bonne à tout faire »

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14/11/2022 Bonjour à toutes et à tous,

Dans une conversation en anglais, j’ai cherché la traduction de l’expression française bonne à tout faire.

Et en même temps que je découvrais l’expression anglaise, je fus soudain prise d’un certain malaise.

Bonne à tout faire… good for everything.

C’est grave, très grave cette appellation, violent même !

Je me rappelais alors qu’il en était de même au masculin, par contre là on parle d’un homme à tout faire.

Il a au moins le droit à la dignité d’être reconnu comme homme…

La et le moins que rien.

Récurer, ranger, trier, cultiver, nourrir, garder, coudre, tailler, scier, balayer, vendre, repriser, cuisiner, stocker, laver, curer, soigner, traire, tondre, tricoter, couper, repasser…

Que sais-je encore ?

Je crois bien que c’est la seule liste à rallonge qui ne s’arrête jamais.

Corvéable à merci, jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Entre parenthèses, à l’opposé on parle d’un bon à rien comme d’une bonne à rien.

A ce propos, j’entends toujours la voix de l’occident s’insurgeant dès qu’est abordé le problème des castes en Inde.

Tiens donc, et il se passait quoi en France il n’y a pas si longtemps ?

Oh, juste la génération de ma mère, au hasard… envoyée faire la boniche dans la famille bourgeoise du Comte du village, à Paris.

Ah oui, certaines et certains vous diront regretter le bon vieux temps.

Le bon vieux temps de l’esclavagisme ordinaire faudrait-il rajouter.

En France comme en Inde et partout dans le monde, colonialisme, esclavagisme, sexisme, ce ne sont finalement que les multiples facettes du patriarcat décomplexé en action.

Bon maintenant la cocotte est pleine, ça déborde de partout, un nouveau vent de liberté souffle sur les femmes du monde entier, il était temps !

Bien à vous,

Isabelle

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