« Cher Monsieur Gonzalès merci »

25/08/2013 Bonjour à toutes et à tous,

Cher Monsieur Gonzalès merci.

J’espère qu’on a été à la hauteur…

De votre immense talent d’abord.

Et de vos attentes ensuite.

Parce que nous aussi on avait peur et on avait besoin que vous ne nous trouviez pas trop… heu… croulants…?

Enfin… cheesy… comme vous dîtes.

Vous savez, en France, il n’y a pas très longtemps que les gens ont un corps.

Il n’y a pas longtemps non plus que les gens apprennent à découvrir qu’ils sont capables de plein de choses avec leur corps.

Autres que de se nourrir ou se reproduire ou évacuer des déchets.

Ben oui, pendant longtemps on a trouvé que c’était une sacrée mécanique !

Maintenant, on se rend compte qu’il peut être vécu différemment, pour ressentir et exprimer du plaisir par exemple.

Et quand on vous regarde sur scène, c’est plus facile à comprendre.

Comme quand vous nous expliquez que le rythme est la base de toute musique.

Abonné jeune

Abonné jeune

Vous avez raison, on n’est pas très forts ici non plus, pour les apprentissages en général, contrairement au Canada.

Chez nous, vous savez, on veut toujours que ça rentre dans des cases, que ça soit carré, binaire…

Merci de nous rappeler que nous avons quand même de grands compositeurs comme Daft Punk, avec lesquels vous avez travaillé.

Et puis votre modestie vous a juste fait évoquer ce titre que vous avez composé pour Steve Jobs et connu de milliards de gens pourtant…

La démonstration de vos compétences est épatante ET convaincante.

Non, nous n’avons pas envie que Frère Jacques devienne une chansonnette majeure pour le FN – ah ! c’est vous qui avez commencé 🙁

Tiens, vous le connaissez le vieux borgne, vous qui vivez en Allemagne ?

Oui, les tons mineurs disent des choses sensibles mais c’est tellement plus dur de parler avec son coeur.

Oui, les arpèges, quelque part c’est tarte, mais tellement convaincant 🙂

Nous avons ri ensemble, nous avons chanté ensemble, nous avons respiré ensemble, tiens, nous avons même sué ensemble.

Vous avez été convaincant, débordant de générosité et de virtuosité.

Retranchés que nous étions dans nos cœurs, vous êtes venus nous débusquer jusque là.

Maintenant je suis sûre, dans vos veines c’est de l’amour qui coule.

Tant de beauté.

J’espère que nous avons été à la hauteur.

En tous cas, confidence pour confidence, en sortant du concert, le P’tit – il a grandi depuis, mais je l’appelle toujours comme ça – en sortant, il a dit qu’il allait se remettre au piano

Pourtant il râlait en partant parce que « c’est-comme-d’hab-tu-nous-emmènes-toujours-voir-des-trucs-bizarres-et-qu’en-plus-je-n’ai-pas-demandé-à-y-aller-et-que-la-prochaine-fois-tu-me-demanderas-quand-même-avant-parce-que-ce-soir-je-voulais-aller-au-foot-avec-mon-frère-qui-est-juste-là-cette-semaine… » 🙁

Vous savez, certains jours, le bonheur c’est un tout petit rien 🙂

Cher Monsieur Gonzalès, merci !

Bien à vous,

Isabelle