« D’arbres en arbres »

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15/03/2023 Bonjour à toutes et à tous,

D’arbres en arbres, arrivera t-on un jour à remplacer ceux que la bêtise humaine a arrachés de leur forêt aurovilienne, ces derniers jours encore ?

Heureusement que parallèlement, deux événements ont oeuvré en leur faveur, sur la pellicule et sur le papier.

Si la performance et le documentaire avaient été programmés à l’avance, personne ne savait, par contre, que les tronçonneuses allaient sévir à nouveau.

Curieuse coïncidence quand même, ils se sont révélés comme faisant écho positivement à la destruction qui s’opérait en forêt, tel un pansement sur la plaie.

Je veux parler ici du documentaire Le génie des arbres, et d’une performance que je suivais d’un oeil très attentif, celle de l’artiste en résidence Cédric Bregnard.

Si les frites, belges s’il vous plaît, de mon plateau repas, n’avaient pas aiguisé sa curiosité, je serais passée à côté d’une belle rencontre…

Mais voilà, il était écrit que nous devions nous rencontrer d’une façon ou d’une autre.

Puisque mon aversion pour les expos, vernissages et autres réjouissances artistiques me retenaient d’aller à sa rencontre, c’est une barquette de frites qui a orchestré tout ça.

Cherchez pas, rien de plus normal à Auroville que les choses se passent à la bonne franquette.

Joli pied de nez à la bienséance, tout en se riant, au passage du mental et de l’ego, un peu d’humour ne saurait nuire en pareilles circonstances.

Autant vous dire que nous avions beaucoup de choses à nous raconter.

Sans doute aussi intarissables l’un que l’autre quand il s’agit d’évoquer notre amour des arbres, la conversation était jubilatoire.

Une chose m’a frappée, mais nous n’avons pas eu le temps de l’évoquer.

Alors que nous échangions nos contacts, c’est le logo de l’artiste sur son site qui m’a interpelée : ⵣ.

Il m’a immédiatement rappelé la lettre yaz, 30e de l’alphabet berbère tifinagh, qui symbolise l’homme libre.

Enfin cette lettre, de par son symbole de toute la culture amazigh, orne son drapeau.

A ce point convaincue que rien n’est dû au hasard, n’y a t-il plus naturel que de retrouver la culture kabyle croisant celle du Tamil Nadu ?

Bien à vous,

Isabelle