« De l’eau non merci »

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23/03/2023 Bonjour à toutes et à tous,

De l’eau non merci, c’est ce que j’ai cru comprendre en substance, bien que ce ne fut pas formulé ainsi par la mère de famille.

Tout au plus, s’adressa t-elle à mon amie et moi-même, en pleine conversation, pour nous demander où trouver un endroit pour boire.

Les ayant croisés auparavant, à vélo, elle et ses deux enfants, je lui indiquais le bâtiment face à nous où de l’eau fraîche était à disposition du public.

Mais cela ne sembla pas lui convenir.

Non, elle voulait un endroit… où elle pourrait trouver à boire !

S’étant apparemment rendue au commerce d’en face, elle s’offusquait de n’avoir rien pu acheter, car effectivement c’est un endroit réservé aux personnes résidantes.

Je lui demandai alors si elle était détentrice d’une AuroCard, le moyen de paiement mis en place pour les guests et les Volunteers d’Auroville.

Non, elle n’en avait pas, des touristes de passage sans doute.

Autant vous dire que ça allait être difficile pour elle de trouver cela à Auroville où s’applique le principe de ne pas faire circuler de cash

Mais soudain elle se mit à tempêter contre le fait que c’était impensable que quelque part dans le monde on ne puisse pas lui servir à boire, genre c’est un droit inaliénable…

Devant sa colère injustifiée, je lui répondis à nouveau qu’il y avait de l’eau à sa disposition en face…

Mon amie lui dit aussi qu’elle trouverait des commerces et des débits de boisson sur la route du village.

Mais à combien de kilomètres celui-ci se trouvait-il, poursuivit-elle, toujours emportée par sa colère.

Bon, moi j’ai dit approximativement dix kilomètres ; certes, c’est la distance jusqu’à mon travail, et que tout le long de la route elle trouverait des vendeurs d’eau de coco.

Sur ce, et en désespoir de cause, je préférais la laisser à ses délires ; le soleil sans doute, entraînant mon amie un peu plus loin pour finir notre conversation.

Je n’avais pas saisi qu’elle cherchait vraisemblablement une terrasse où l’on pourrait lui servir autre chose à boire que de l’eau…

Car je n’avais pas vu qu’ils avaient déjà des bouteilles d’eau, mon amie me m’expliqua après.

Alors ils voulaient peut-être boire du coca, que je me pensais.

Le plus hallucinant dans l’histoire, c’est que la veille j’avais participé à des manifestations organisées dans le cadre de la Water Matters Mela à Auroville…

Bien à vous,

Isabelle