« Détruire pour bâtir »

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31/01/2024 Bonjour à toutes et à tous,

Détruire pour bâtir - Crédit photo izart.fr
Détruire pour bâtir – Crédit photo izart.fr

Détruire pour bâtir doit être la devise de l’autorité prétenduement compétente pour faire surgir la ville du néant où elle se trouvait jusqu’à présent, semble t-il.

Sinon, expliquez-moi comment convaincre qu’on œuvre pour le futur en butant des arbres au JCB puis en les débitant à la tronçonneuse.

Ne reste après plus qu’à extraire les souches, et du sol mis à nu ne subsistera rien.

La voie est libre pour faire place à la ville du futur.

Je ne sais comment se fait le recrutement d’architectes compétents, à se demander même si de supposés professionnels ont été consultés.

On devine que l’important c’est de faire vite, très vite, peu importe la façon d’arriver à ses fins, peu importe la nature environnante.

Pour faire court donc, peu importe le vivant, il est déjà condamné depuis longtemps puisqu’il n’existe pas aux yeux de ses semblables, pardon… des humains.

J’ai eu la chance de côtoyer des architectes, des vrais qui concevaient des villes intégrées à la nature, comme un tout, harmonieusement conçues.

On ne coupait pas d’arbres, on construisait avec la chance de les avoir comme alliés pour la beauté, le climat, la fraîcheur, l’environnement, l’énergie, la vie.

Tiens, comme jadis du reste, où l’on composait avec les contraintes du relief du lieu, des éléments minéraux et végétaux qui le peuplaient.

On intégrait les sources, les ruisseaux, on composait les différentes essences de bois, les différentes compositions des sols, les différents vents.

Alors comment voulez-vous qu’après, les êtres qui peuplent ces espaces cadavériques réalisés dans de telles conditions, respirent la santé et la joie de vivre ?

Pour avoir maintes fois arpenté ces lieux après le massacre, je puis vous assurer que j’en ai vu errer des oiseaux, des mangoustes, des reptiles et des insectes en perte de repères.

Pourquoi l’humain échapperait-il à la règle ?

Bien à vous,

Isabelle