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« Entre ramper et se résigner il y a un fossé »

08/05/2017 Bonjour à toutes et à tous,

Je pense que ce lundi 08 Mai 2017, voilà rassuré-e-s toutes celles et ceux qui étaient habité-e-s par la peur.

Moi j’avoue que ce week-end, la plus grande de mes préoccupations a été de me concentrer sur l’apprentissage de chants italiens 🙂

Et non pas de partager les messages de certain-e-s qui commençaient déjà à justifier leur vote.

Comme si leur évidence n’était au rendez-vous…

« – Non mais tu ne rends pas compte Isabelle, c’est encore plus grave si…
– Merci, la loi Travail et son incidence sur la précarité des jeunes, les miens ont donné, on connaît la chanson par coeur à la maison !
– Oui, mais là tu sais, c’est encore plus grave ! Moi, par exemple, je vais bien que je vais payer plus d’impôts mais… »

J’envierai presque le quotidien des gens pour lesquels les retombées politiques se résument à une tranche d’imposition de plus ou de moins.

Certes, nous n’avons pas les mêmes valeurs.

Maintenant, je suis certaine que nous étions au moins deux ce soir, grandement satisfaites d’avoir assumé nos choix.

Parce que, au risque de me répéter, entre ramper et se résigner il y a un fossé qui s’appelle résister.

C’est peut-être ça aussi l’héritage de ma mère.

Âgée d’une dizaine d’années, elle allait avec une des ses soeurs approvisionner les grands frères résistants.

Planqués quelque part dans la forêt jurassienne.

Mon oncle aussi, pour échapper au STO, a pris le maquis.

Et empêcher l’avancée de l’occupant en sabotant des lignes de chemin de fer.

Enfin bon, je ne vais pas radoter again, mais à propos de courage, toujours d’accord avec les propos de Françoise Giroud 🙂

Oui, résister, comme dans les chants que nous entonnions avec Valentina et Lorenzo ces deux derniers jours Sì sì che lo conosco / ma non dirò chi sia / io faccio il partigiano / e non la spia. (E quei briganti neri, Chant de la Résistance, Val d’Ossola, Italie)

En tous cas, l’actu a cela de bon qu’elle a permis à un certain nombre de résistant-e-s de sortir de l’ombre et de se retrouver.

Alors nous savons sur qui compter à présent, si nous l’ignorions encore il y a peu !

Bien à vous,

Isabelle