« La fleur aux douze pétales de La Mère »

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24/02/2020 Bonjour à toutes et à tous,

A 4:45 je suis soudain tirée de mon sommeil.

Avant même que l’alarme du téléphone ne se fasse entendre.

Un quart d’heures plus tard, avoir avoir fendu la nuit noire, je pose mon vélo dans un parking encore désert.

Une immense émotion m’envahit déjà, alors que j’emprunte le chemin éclairé par de petites lampes façon lanternes.

La longue file humaine se glisse en silence sur les gradins de l’amphithéâtre.

En son centre, brillent les petites flammes chancelantes de bougies déposées sur la fleur aux douze pétales de La Mère.

Le tracé du logo symbolique se dessine très distinctement sur le Matrimandir en fond.

Devant moi, vient de prendre place un couple plutôt âgé.

Dans la pénombre, elle a d’abord du mal à défaire le nœud du gros sac-poubelle bleu qu’elle trimbale.

A un moment, après moultes jurons et crépitements de plastique froissé, elle parvient enfin à en extraire son contenu.

Mais d’abord elle étale avec application le sac bleu sur les gradins.

Puis pose dessus une couverture repliée en plusieurs épaisseurs.

Ensuite, elle installe côte à côte deux zafus de médiation.

Puis enroule ses épaules dans un grand plaid écru, après avoir donné le sien à celui qui l’accompagne.

Le calme étant revenu, je peux reprendre la méditation.

Dans la pénombre, au fur et à mesure que s’égraine le temps, les chants d’oiseaux se succèdent.

D’abord le coucou qui, de son cri perçant, monte en décibels quelque part dans la forêt voisine.

Puis une bande de corbeaux s’installe en face, dans le banian, pour continuer la causette.

Ensuite, d’autres chants crépitent comme autant de feux d’artifices qui fusent dans la nuit !

Après environ une heure de méditation, en ouvrant les yeux, je découvre alors le magnifique tableau que le jour dévoile.

Des milliers de pétales en dégradés de jaune, orange et fushia remplissent la fleur.

Montera en fin de journée, lors de la méditation du soir, l’odeur pénétrante d’une fleur blanche, ma préférée d’entre toutes, la tubéreuse

A l’horizon, des tons de rose et de bleu délavés émergent de la nuit.

Au loin, l’appel d’une mosquée a rompu le silence, plus tard ce seront les musiques d’un temple tout proche.

Deux heures plus tard, je suis rentrée, remplie d’énergie par cette méditation de la première heure.

Dans l’après-midi, toujours en l’honneur de l’anniversaire de la mère, Mirra Alfassa, fondatrice d’Auroville, se déroulera un deuxième temps de méditation.

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La Mere raconte
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Bien à vous,

Isabelle