« Le yoga du jour était vache »

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11/02/2023 Bonjour à toutes et à tous,

Ce qui devait arriver arriva.

Le yoga du jour était vache, je le compris de suite.

Revenant au travail, le surlendemain, je constatais que rien n’avait été fait en matière de nettoyage du gate.

Retenue toute la matinée pour de la papasserie, mon collègue fut heureux de me voir arriver et m’emmena admirer le coin de plantation qu’il avait désherbé.

Moi je l’étais moins, car déjà la vache franchissait l’entrée, me narguant comme à son habitude.

Mieux, elle avait même invité une copine, pirate elle aussi.

Après que les personnes sollicitées eurent décliné mon invitation, on m’y reprendra à rendre service au pied levé, je me dirigeais seule vers le gate.

Crowbar en main, j’étais prête à attaquer le boulot, devine…

Et pour faire court, je vous informe de suite que personne n’est venu ni me relayer, ni prendre la suite.

Par contre, j’ai eu droit à beaucoup d’encouragements et même des remerciements, ça fait toujours plaisir à attendre.

A peine ai-je failli m’énerver après un conducteur, qui, voyant un des battants de la porte fermé, ne prit même pas la peine de me parler ni de s’avancer jusqu’à moi.

Il se mit à klaxonner en me faisant digne d’ouvrir la porte…

Ah oui, on les reconnaît de partout les français et leur exception culturelle, même vieux aurovilliens ça se perpétue.

Cherchant un truc pour me motiver devant l’ampleur du boulot, c’est là que me vint l’idée.

Oui, ce serait mon yoga du jour.

J’ai donc étudié la technique pour travailler, car il fallait pouvoir passer un quelconque récipient entre les barres puis le remplir de terre après avoir brisé les mottes.

Ciseaux et cutter en main, je coupais des bouteilles de plastique plates et des carrées, juste assez étroites pour les glisser entre les deux cylindres métalliques.

Pari tenu, je suis venue à bout du boulot, non sans savoir dérangé une salamandre qui se la coulait douce dans la fraîcheur du terreau.

J’ai aussi ramassé un plein sac de détritus divers, bouteilles, sacs en plastique, cannettes, pots de yahourt… que du bonheur.

A peine avais-je tourné les talons que la grosse vache rousse, me surveillant du coin de l’oeil en ruminant, vingt mètres plus loin, se releva et se dirigea vers le gate.

Manque de bol, il lui fallait, là, autre chose qu’une paire de sabots à chaque pattes pour arriver à ses fins.

Sa tentative avortée, elle fit rapidement et maladroitement machine arrière tandis que j’arrivais à sa rencontre, gesticulant de plus bel…

Bien à vous,

Isabelle

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