« Un dimanche bien tranquille »

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12/02/2023 Bonjour à toutes et à tous,

C’était un dimanche bien tranquille qui s’annonçait enfin, après une semaine mouvementée et une à venir tout aussi chargée.

J’en profitais pour écrire des cartes d’anniversaire à expédier en France trois semaines avant la date fatidique.

Oui, c’est un peu moins rapide que de rédiger des vœux par email mais la surprise est incomparable, surtout quand plus personne n’écrit.

Puisque j’étais à présent dégagée des tâches ménagères, le nouveau logement incluant les prestations d’une employée de maison, cela me dégageait du temps.

Non que je ne passais pas encore mon coup de balai matinal, m’activant comme d’habitude en cuisine, autour de la machine à laver et des plantes, mais c’était moins chargé côté maison.

Un bon gros rhume doublé d’une conjonctivite soudaine me fit prendre conscience que la pile de dix mouchoirs, en tissu bien sûr, était vraiment insuffisante.

La conjonctivite, je pus rapidement en venir à bout, malgré l’inconfort certain provoqué par les rayons de soleil, au travail, notamment.

Effectivement, par analogie, je me souvins rapidement avoir trié la veille des documents accumulés depuis deux ans ; juste une poignée, je vous rassure.

L’un deux m’avait piqué les yeux, immédiatement accompagné d’une certaine mélancolie.

Une carte de vœux, magnétique, rédigée il y a plusieurs années et sans doute arrivée en Inde par voyageur interposé, brillait encore de toutes ses couleurs.

Et là, je me rendis soudain compte qu’aucune autre n’avait suivi cette première.

Je ne pus m’empêcher, malgré tout, de penser à toutes ces lettres, dessins, et autres envois que je préparais avec mes enfants, à tout âge, pour envoyer à ma mère.

La distance nous séparait, certes ce n’étaient pas des milliers de kilomètres, mais l’intention était là, et j’avais fait une place dans ma vie à la grand-mère de mes enfants.

Je n’irai pas jusqu’à dire dans mon cœur, ce serait mensonge, mais quoi qu’il en fut, le lien entre ma mère et ses petits-enfants était sacré et je le respectais.

J’ai déchiré moultes papiers, puis rangé la carte avec quelques documents, et réduit le tout au silence dans lequel ils baignaient jusqu’alors.

Alors que j’allumais ma radio, enfin mon téléphone, je fus très surprise d’entreprendre Get lucky de Daft punk qui défilait sur FIP…

Bien à vous,

Isabelle.

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