« Les choses rentrent dans l’ordre »

18/08/2021 Bonjour à toutes et à tous,

Les choses rentrent dans l’ordre, ou presque.

Ce matin, au studio d’upcycling, une chaîne de citrons s’était encore curieusement décrochée du plafond d’où elle pendait.

Mais nous avons fait une pooja dans les règles, avec camphre, encens, bougies et fleurs pour honorer la mémoire de notre défunt collègue.

Sans doute que je me remettrai tout doucement au boulot la semaine prochaine, mais là, inutile, je suis vidée de toute énergie créatrice…

Une collaboratrice a bien noté que je paraissais vraiment désorientée.

Ben oui, j’ai passé des heures, des jours et des semaines en compagnie de ce jeune, il faudra du temps pour ma peine s’estompe…

Et je ne regrette pas le temps que je lui ai consacré d’ailleurs, car prenons-nous vraiment le temps d’être à l’écoute des autres que nous croisons ?

Etre à l’écoute ne signifiant certainement pas d’aider l’autre à régler ses problèmes ou à lui trouver des solutions, mais simplement être là.

Et surtout ne pas être semblables à quelque sainte ou à une Mère Teresa ; encore une manifestation de l’ego comme me le rappelait à juste titre une amie.

C’est bien pour cette raison que je ne m’expose pas à certaines situations compliquées qui s’offrent à moi, voire qu’on me soumet.

Ah, toujours ce principe bien culpabilisant, d’inspiration très religieuse, que l’on nous a inculqué depuis l’enfance.

Il aimerait tellement nous rendre actrices et responsables de tout.

Ben non, ce n’est pas ma faute, ma très grande faute… et merde à la fin.

Tout au plus, suis-je en paix d’avoir été proche de ce jeune homme, même s’il n’est jamais ouvert quant à certaines difficultés.

J’étais là, avec lui, nous partagions de la présence, des silences, des conversations et tout ce qui crée du lien social, what else ?

Envoyer un message, prendre des nouvelles, saluer la voisine, sourire au livreur, remercier les ammas, ça prend 5 minutes.

C’est quoi 5 minutes de ta vie ?

Merci à toutes celles et ceux qui ont partagé ma peine.

Bien à vous,

Isabelle