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« Les jardiniers ont bien des soucis d’eau »

28/04/2013 Bonjour à toutes et à tous,

A la vitesse où se remplissent les ruisseaux, les jardiniers de mon entourage ont bien des soucis d’eau 🙁

D’abord, les premiers semis qui n’ont pu se faire pour cause de froid hivernal.

Ensuite, le redoux inespéré a accéléré la reprise de la végétation en version incontrôlée.

Et finalement, voilà que les précipitations empêchent toute intervention au jardin !

Et pendant ce temps-là, poussent les « mauvaises herbes » qui n’ont certes de mauvais que le regard humain…

Mais elles font le régal de tous les gastéropodes en culottes courtes vraiment gâtés par la météo.

Les ancolies du Jura mûrissent leurs gros boutons bleus.

Les lys sauvés d’un jardin de curé montent en spirales au dessus des giroflées au parfum épicé de mon enfance.

Le cerisier témoin de notre arrivée, sème ses pétales sur la terrasse, et moi je regarde pousser tout ça avec émerveillement.

Même si mon rosier préféré, fleur d’un pacte secret, a ployé sous le poids de la pluie.

Et même si mes iris violets, cadeau du jardin d’une amie ont versé dans les framboisiers.

Quant aux les orties locales, elles damnent néanmoins le pion aux marguerites d’Ardèche

Je les respire de toute leur sève qui monte, je les respire des yeux, des pores, des pieds à la tête.

Car je vois aussi se découper les 2 feuilles du figuier planté par mon grand-père au Berthier.

Et s’élancer les branches rugueuses du sureau qui a vu le jour près de la maison de ma grand-mère, sur le calcaire de la Petite montagne.

Lilas

Lilas

Et puis le muguet des bois voisins agite déjà ses clochettes sous le prunier.

Le trèfle fourni de ma maman commence à se teinter de rose.

Le poirier de mon papa est passé de fleurs en feuilles.

Le thym sauvage de la Drôme provençale a retrouvé une place plein sud, juste à côté des lavandes du même jardinier.

Mon citronnier a enfin pris l’air près des 2 oliviers, mais sera t-il sensible à la taille de l’expert qui s’en est chargé l’année dernière?

Et je viens juste de cueillir quelques grappes de lilas, souvenir d’une belle demeure dans la Ville aux quatre ports.

Dernier résident au jardin qui pointe ses feuilles, un rosier remercié après des années de bons et loyaux services dans un grand parc lyonnais.

Il va nous faire bientôt la surprise de sa couleur !

En attendant, l’alliaire, la menthe et la pimprenelle du jardin ont bien profité.

Elles ont parfumé les sauces qui accompagnaient mon panier printanier.

Et je te rassure J.P. toujours personne d’empoisonné…

A suivre…

Bien à vous,

Isabelle