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« Mélissa Laveaux prodigieuse tout simplement »

20/04/2013 Bonjour à toutes et à tous,

Peut-être est-ce le changement brutal de temps qui a gardé les gens dans leurs chaumières ?

Il semble que passer du jour au lendemain de 27° à 9°, ça a calmé les amatrices et amateurs de soleil

Et pourtant ce vendredi soir, c’est un rendez-vous d’une intense chaleur qui nous attendait à l’Épicerie Moderne de Feyzin.

Nazca, un jeune groupe lyonnais de toute fraîcheur, nous a offert une belle première partie pleine de surprises.

Avec ses musiciens presque sortis de l’adolescence, ils étaient bien mignons dans leurs tenues d’indiens et de cow-boys.

Des airs tout droit sortis de leur folklore imaginaire, et parfois à cappella, sont portés par deux voix d’une extrême justesse.

Elles se répondent et se complètent tour à tour, en anglais, en français, en espagnol.

Et rejointes par le son mélodieux d’un ukulélé ou d’une guitare acoustique pour nous raconter leur regard sur la vie.

Prestation agréablement gérée donc par les 3 membres de Nazca ce soir-là.

Même si à la fin du concert, ils  avouaient un moment de panique lié à l’absence de leur percussionniste…

Franchement, félicitations, nous avons bien été bluffés.

Et non, nous n’étions pas là que pour écouter Mélissa Laveaux, vous étiez vraiment à votre place!

Et puis est arrivée Mélissa Laveaux, guitare jazz rouge en bandoulière, impossible de ne pas être intriguée par le personnage…

Nazca

Nazca

Elle est bien là, campée de toute sa présence sur scène.

La voix posée enchaîne les syncopes, les rires, les modulations, ici on ne parle que de plaisir.

Justement sa voix, magnifiquement chaude et rocailleuse, se colore soudain d’accents version Martina Topley Bird lancée dans une ambiance digne de Massive Attack…

Et puis, si certains rythmes se posent en gamme soul, de plus d’autres ont d’étonnantes consonances jazz-rap, façon Roots.

Avec des phrases musicales très structurées, bien trempées, la voix qui arrive toujours en premier instrument.

Le jeu de guitare très particulier de Mélissa Laveaux la fait dialoguer du bout des doigts plaqués aux cordes à la manière d’une bassiste.

Elle place des arpèges, glisse sur le manche d’où s’égrainent très souplement les notes.

Oui, c’est sans doute là que se nourrit son talent, une voix très ample, posée en duo avec la guitare.

Et qui, par moments coule en murmures, accompagnée par deux femmes, l’une à la basse, l’autre à la batterie.

Ainsi que deux hommes, au claviers et à la guitare.

En tous cas, c’est la promesse d’un très bel avenir qui se dessine pour cette jeune canadienne de tout juste 28 ans.

Aux origines thaïtiennes de Mélissa Lavaux se mêlent également des influences américaines et françaises.

C’est sans doute grâce à cet héritage qu’elle affiche une si grande singularité !

Bien à vous,

Isabelle