Petite chronique « On n’est pas que des super women…

« On n’est pas que des super women »

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20/02/2022 Bonjour à toutes et à tous,

Ça va, on n’est pas que des super women tous les jours non plus.

Surtout quand le corps réagit à des évènements avec force en cumulant fièvre, nausées et vomissement pour s’exprimer.

Je me suis dit que c’était comme de mettre la tête sous l’eau.

On ne ressort pas forcément noyée aux premières tentatives d’immersion.

Au pire, on boit la tasse, on toussote, on crachotte, on suffoque.

Mais après, avoir pris une bonne respiration, on se rend compte qu’on est toujours en vie.

On a survécu aux messages toxiques du mental qui crie panique bien avant l’acte.

Mental qui paralyse l’ensemble des cellules du corps et parasite le cerveau.

Tenez, vous vous en rappelez de la boule dans le ventre, au moment de partir à l’école ?

Qui ne reconnaît pas ici toutes les injonctions que l’on se fait à soi-même?

Faut pas que je tousse, faut pas que je pleure, faut pas que je PANIQUE…

Toutes ces sacro-saintes injonctions qui font que l’on ne se doit pas de céder à la panique, que l’on se doit d’être forte et courageuse…

Alors qu’à ce moment-là on aurait juste envie de prendre ses jambes à son cou !

Et puis merde à la fin, oui je suis faible et hésitante et j’accepte faiblesse et hésitation comme toute part de moi-même.

Ceci est ma part d’ombre, la face cachée de la lune.

Et si ici je suis forte, là je le suis moins, et alors, qui pour me juger ?

Personne, pas même ma propre personne.

Je suis et j’avance vers la lumière, mon cheminement est bordé d’étoiles qui toutes m’accompagnent.

Une jeune femme sourde, recueillie dans l’enfance car sans aucune famille si ce n’est un frère, est venue à ma rencontre.

Je m’exprimais dans un anglais très approximatif qu’elle n’entendait de toute façon pas.

Mais nous avons toutes deux merveilleusement collaboré sans nous comprendre.

Et là j’ai compris et remercié.

Il était là le cadeau du jour, éblouissant au bout de ma peur et du brouhaha environnant.

Dans l’intelligence du coeur, dans l’intelligence des mains quand rien ne passe par les cases du mental, ni même par la parole.

Nous n’avons pas besoin de lui pour rationaliser les choses, les cellules s’organisent très bien entre elles sans raisonnement.

S’abandonner, lâcher prise puis passer à travers la vague et retrouver la mer calme après elle.

En fin d’après-midi, je suis rentrée paisiblement, et, sur mon chemin, s’est opérée une connexion d’un autre registre.

Un énorme sanglier se tenait en travers de mon passage, immobile tel une statue, me regarda et répartit tranquillement alors que j’en étais à moins de trois mètres…

Est-ce que finalement on n’est pas que des super women qui s’ignorent?

Bien à vous,

Isabelle

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Isabelle alias Mam's
https://izart.fr
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