« On va pas se refaire »

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18/10/2023 Bonjour à toutes et à tous,

On va pas se refaire - Crédit photo izart.fr
On va pas se refaire – Crédit photo izart.fr

On va pas se refaire, que j’ai dit dans le message adressé à mes kids, accompagné de la photo d’une réalisation dont je suis fière.

J’étais donc en train de de pédaler sur le chemin du retour, quand soudain j’ai vu quelque chose sur le bas-côté de la route.

Mais j’ai continué mon chemin, imperturbable, lorsque soudain, la petite idée a fait son chemin dans ma tête.

Alors, j’ai fait demi-tour, et comme cela se pratique couramment en Inde j’ai remonté la route en sens inverse, en roulant dans la terre tout en évitant les ornières.

Arrivée au bon endroit, je suis descendue de mon vélo, et j’ai commencé à descendre dans le fossé où j’avais aperçu l’objet posé au fond.

Trop fière de ma trouvaille, je l’ai immédiatement rangée dans ma caisse de vélo.

Et puis je me suis dit que finalement en rangeant bien mes affaires, un deuxième rentrerait aussi.

Mais bon, je suis restée raisonnable, ça m’arrive parfois.

En reprenant la route avec quand même un petit regret de ne pas récupéré le deuxième, je me dis que la voix de la raison avait parlé.

Toute occupée à ma manœuvre pour me garer et aller boire des noix de coco fraîches, je remarquais avec joie que deux autres belles pièces trônaient juste à côté de mon vélo !

Malheureusement, l’une était ébréchée, alors je me contentais seulement d’une deuxième, que je calais à côté de la première.

Par chance, mieux encore m’attendait, car tandis que je sirotais mon jus préféré, j’aperçus trois autres pièces masquées par les herbes, un peu en retrait de mon vélo.

Alors sans hésitation, j’ai fourré un troisième et tout aussi lourd exemplaire dans une de mes les sacoches.

Ah ben oui, cette fois je n’avais plus de place dans ma caisse de vélo.

Je suis même repartie sac au dos car c’était plein de partout, pédalant de plus bel sur mon vélo électrique qui peinait avec la différence de poids

Même que le très gros camion me talonnant et klaxonnant d’impatience a du attendre la ligne droite après le virage pour enfin me dépasser, non mais !

Arrivée à la maison, j’ai déballé fébrilement mes trésors pour les installer près de ma porte, après les avoir rapidement dépoussiérés.

Dans le premier j’ai disposé des boutures de money plante ; pothos en français, porte-bonheur en Inde.

Puis j’ai attrapé une grappe de fleurs blanches, sous ma fenêtre, pour garnir un deuxième vase.

Par chance, le matin-même, j’avais découvert cinq fleurs d’hibiscus rouges posées devant ma porte par une main anonyme, pour mettre dans le dernier.

Mes trois vases ainsi garnis étaient du plus bel effet, upcycling forever, on va pas se refaire…

Ah oui, je ne vous ai pas dit, ces magnifiques céramiques brunes sont tout bonnement d’anciens isolateurs de lignes à haute tension !

Bien à vous,

Isabelle