« Parler en allemand au chat »

08/07/2021 Bonjour à toutes et à tous,

Le problème, c’est que je ne sais pas parler en allemand au chat… nous dit, presque en s’excusant, le gardien de la maison.

Et pendant ce temps-là, la pauvre bête miaule à qui mieux mieux, sans doute complètement perturbée par la mort de son maître

Ben oui, en Inde on manie plus facilement la langue anglaise qu’allemande.

Le chat donc passe son temps seul, à naviguer de bas en haut dans la maison vide.

Et en arrosant copieusement le canapé au passage, chose que nous avons aussi remarqué avec mes deux collègues.

Nous, c’est la brigade des poubelles comme l’a rebaptisée C.

A fond sur nos vélos, nous sillonnons Auroville, de communautés en communautés, afin de vérifier l’état… du local à poubelles.

Quand il y en a un.

Mais nous nous devons de ne pas intervenir, juste suggérer à améliorer le tri des déchets en conseillant du mieux possible.

Si toutefois ils existe un ou une responsable de ce poste dans ladite communauté.

Force est de constater que l’esprit communautaire initial dans beaucoup de communautés a parfois totalement disparu…

L’esprit individualiste a lui, par contre, gagné du terrain, tout comme les monceaux de poubelles.

Et si l’on ignore son voisinage dans un premier temps, dans un second temps on s’entoure de murs et de haies, welcome !

Ce qui confirme le virage amorcé, c’est malheureusement les bassins et jadis autres espaces communs complètement laissés à l’abandon.

Les grandes maisons d’architectes aux espaces démesurés se vident au fur et à mesure de la mort de leurs propriétaires.

Les fissures dessinent dans les plaques de béton de jolies lézardes aux couleurs mordorées qui viennent rompre avec la géométrie des lieux.

Qui aujourd’hui pour venir investir de tels lieux ?

Peu de volontaires pour occuper les volumes, admirer les courbes et apprécier les complexités du concepteur.

Changement d’époque et changement de style.

Et si le petit chez soi, simple, propet, fonctionnel voire un peu moins tape à l’œil marquait son grand retour ?

Bien à vous,

Isabelle