« Patridiotique fait son apparition »

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02/11/2021 Bonjour à toutes et à tous,

C’est à cause de dérapages Halloweeniens que soudain patridiotique fait son apparition dans notre conversation franco-germano-américaine.

Patriotique ou patriotic ou patriotisch, étymologiquement issu du latin patriota, qui signifie de même sens.

Il n’a donc pas la même racine, après vérification, que patriarcat, autorité prépondérante du père, comme l’affirmait l’une des personnes.

Bon allez, je vous épargne nos délires ensuite autour de Colgate, en français la porte froide, trop sympa pour un dentifrice…

Mais soudain, en pleine discussion avec des personnes d’origine indienne, américaine et allemande, je m’agace que les mots anglais me manquent.

Et même si, une fois de plus (bis), on m’a encore affirmé que je m’exprimais très clairement et de façon compréhensible.

J’enrage de ne pas pouvoir m’exprimer de façon aussi précise en anglais qu’en français, ce qui est très important à mon sens.

Le mot juste, pour exprimer la pensée juste.

Surtout lorsque la conversation aborde des idées philosophiques, sociologiques, ésotériques ou communautaires.

De la même façon, j’aurai pu consulter Google immédiatement et tout aussi rapidement rectifier.

Car non, patriote et patriarcat n’ont pas la même étymologie

Et non, je ne comprends rien non plus au flot de paroles de mon interlocuteur qui aborde maintenant la mythologie et les mondes perdus.

J’ai pas besoin de tout ça pour être perdue, moi…

J’essaie alors plusieurs approches, la première consistant à hocher de la tête lorsque je reconnais certains mots et que je m’imagine comprendre la conversation.

Testée un jour par l’un de mes kids, il apparaîtrait que la plupart du temps… je suis à côté de la plaque.

Lorsqu’on attend de moi une réponse, par contre, je me risque alors à dire que je n’ai pas bien compris la question.

Quitte à m’enfoncer je peux alors faire répéter deux ou trois fois, et généralement il y a toujours une personne sympathique pour reformuler le truc.

D’autres fois, je lâche l’affaire en appelant à l’aide dans ma tête pour qu’une lueur surgisse, mais rien n’arrive bien évidemment.

Après, j’essaie de me détendre, en disant que mes cellules vont se connecter à celles de l’autre personne et que je vais tout comprendre intuitivement.

Le jour où ça m’arrive, je vous jure que je publie dans une revue scientifique

Bref, je reste avec mon handicap bien français qui fait de nous des personnes à mobilité réduite, incapables de communiquer avec autrui via le langage.

Certes, j’ai bien du faire quelques progrès.

Et même si le barrage de la langue n’est pas très important, merci les amis, trop braves, moi j’aimerais bien mettre des mots sur mes pensées abstraites, zut à la fin !

D’ailleurs, c’est pour cette même raison que J. a arrêté de faire mes traductions

Trop subtil le sens de tes phrases, qu’il m’a dit.

J’ai fait quand même une (grande) avancée dans mes tâtonnements linguistiques la même semaine.

En visionnant un documentaire en français d’Arte sous-titré anglais, « Le ventre, notre deuxième cerveau« , j’ai eu flash.

Parlant de nombril, l’interlocutrice m’a alors fait comprendre pourquoi une variété d’oranges s’appelle Navel.

Navel traduction anglaise de… nombril, bien évidemment à en regarder le petit appendice proéminant caractéristique de cet agrume !

Bien à vous,

Isabelle

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