« A pied ou en voiture ? »

03/12/2013 Bonjour à toutes et à tous,

Camion bleu

Camion bleu

L’autre jour, j’ai pris la nationale pour faire les 70 km qui me séparaient d’un ami à qui j’allais rendre visite.

Oui, j’aurai pu prendre l’autoroute, mais je trouve que la voiture coûte déjà assez cher comme ça, alors autant que possible sur des trajets moyens je prends la nationale ou la départementale pour économiser les péages et réduire les frais d’essence.

Et je réserve l’autoroute en covoiturage pour les grandes distances.

Idem pour les parking, je préfère marcher, puisque mes jambes me le permettent, merci, plutôt que de confier ma voiture à un bout de ferraille gourmand qui va me délester de plusieurs euros.

Toute à mes réflexions, et dernière Petite chronique encore en tête, je me disais que quand je marche à pied, je ne contribue pas au PIB du pays : je ne produis pas de richesse.

Alors que si je prends ma voiture… je consomme, donc je produis de la richesse, et c’est bon pour le PIB de mon pays…

Et puis chemin faisant, je me dis que traîner dans la nature, des fois pour remonter des cabornes écroulées avec des amis, d’autres pour le plaisir de marcher, ça ne produit rien non plus !

C’est marrant de commencer à énumérer tout ce qu’on fait pour rien, c’est même vertigineux.

Enfin pour rien qui ne soit chiffrable…

C’est même carrément à contre-courant des idées du moment.

En fait, si je passe une heure à faire de la musique, à peindre, à marcher, à lire ou à écrire, c’est du temps passé à rien de quantifiable.

Caborne

Caborne

Enfin, à rien, à part me faire plaisir.

Mais le plaisir, ça ne se mesure pas, ça ne rentre pas dans le PIB de mon pays.

Et puis j’ai aussi du plaisir à traverser des petits villages quand je roule sur les nationales, je vois des gens qui cheminent sur les trottoirs, avec des scènes de marché, de sortie d’école, de messe aussi.

Je regarde aussi l’architecture locale, terre, pierre, bois des maisons, les cultures qui diffèrent d’une région à l’autre et l’élevage aussi.

Voilà, il y a un tas de choses comme ça qui nous échappent, et puis, quand on roule à 130 km sur l’autoroute, souvent, en fait, on ne voit rien.

J’essaie quand même de regarder ce qu’annonce de si spectaculaire le panneau à droite où à gauche de l’autoroute.

Mais bien souvent, je ne vois rien… C’est pour aiguiser notre rêve peut-être ?

Donc, j’étais sur la nationale et j’ai assisté à une scène vraiment insolite sur le bas-côté de la route, mais pas en plein village, je vous rassure, plutôt en rase campagne.

Route de nuit

Route de nuit

Une de ces dames qui éclairent avec une petite bougie le tableau de bord de leur camion, venait de sortir de son véhicule, un peu engagé dans un chemin, sa petite poubelle à la main.

Pour la vider dans celle du parking proche de l’endroit où elle stationnait.

Tiens, je n’avais jamais imaginé que ça servait aussi à ça les poubelles sur les aires de stationnement des routes nationales.

Quand je vous dis que les nationales c’est moins monotone que les autoroutes…

Bien à vous,

Isabelle