« Prendre le bon chemin »

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06/03/2020 Bonjour à toutes et à tous,

« – Mais pourquoi tu ne veux pas passer par ce chemin ? C’est plus court ! »

En fait, c’était pas une question de plus court ou pas, juste que je n’aimais pas ce parcours…

Prendre le bon chemin, à bicyclette, ce n’est pas qu’une question de temps ou de distance.

Quoi qu’on en dise, c’est aussi une histoire de feeling, on prend avant tout le chemin qu’on aime, pour le plaisir.

Moi j’aime bien rouler sous les arbres et sur la terre battue.

Mais pas trop loin de la civilisation, si vous voyez ce que je veux dire.

S’il y a des coins de forêts accueillants, d’autres sont plus inquiétants, allez l’expliquer !

L’autre fois, c’est moi qui ai fait s’engouffrer dans les fourrés un gros serpent bien tranquillement installé pour la sieste !

J’ai même pas eu le temps d’avoir peur, ça a été si rapide… et puis je file sur mon vélo !

Un jour que je n’y allais pas non plus doucement, toute guillerette que je suis à slalomer entre les arbres, m’attendait autre chose.

Je suis aussi tombée nez à nez avec un jeune gars bien surpris de me voir débouler ainsi.

Bouteille de coca coincée dans la fourche d’un arbre, il barrait carrément tout le chemin…

Ben oui, les grosses tiges de bambou qu’il débitait avaient toutes été alignées en travers du passage !

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J’ai accepté en souriant sa proposition face au comique de la situation, après cinq minutes de concertation.

Il lui a donc carrément fallu porter mon vélo à bouts de bras pour le déposer de l’autre côté du chemin ?

J’avais encore jamais assisté à une telle scène, et pourtant dieu sait qu’il s’en passe des choses.

S. m’a raconté qu’une après-midi, deux gars l’ont arrêtée et lui ont volé son sac, alors qu’elle pédalait tranquillement dans les bois.

Ça m’a glacé le sang d’apprendre que c’était sur le fameux chemin que je n’aimais pas emprunter…

Depuis, je ne trimballe avec moi plus que le strict minimum, une carte, une clef, et rien d’apparent, tout dans les sacoches.

Et je garde mon téléphone en poche, sous la tunique.

Car après tout, maintenant, c’est comme si je quittais la maison pour me rendre au village.

J’ai juste changé de décor ?

Bien à vous,

Isabelle