« Programme d’été minceur »

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04/08/2019 Bonjour à toutes et à tous,

Mon programme d’été minceur s’appelle… vider toutes les boîtes d’archives qui n’attendaient que cela !

Comme c’est bon de passer à la moulinette des trentaines de quittances de loyer, factures d’électricité, eau, garanties…

Des fois, je suis en proie au doute et au découragement, surtout quand je vois comment réagit un certain voisinage.

Mais finalement, ce post-it à nouveau collé sur ma voiture pour une place de parking si convoitée, a été élément déclencheur 😉

Signe qu’il y a autre chose à faire ailleurs que de prendre racine dans un environnement, comme disent les jeunes, de no life.

Ben oui, vous savez, des gens sans vie qui consacrent toute leur vie à leur bagnole, à leur chien, leur télévision…

Les événements me disent bouge de là ! ok, message reçu 5 sur 5 🙂

Savoir partir, quitter, laisser des choses, suivre cette merveilleuse loi de l’adaptation dont dépend la survie de l’espèce humaine 🙂

Oui, je suis juste une fois de plus en transit ou en transition, comme vous voulez, mais pour mon plus grand bien.

Soudain le parallèle avec les émigré·e·s qui sillonnent terres et mers me vient à l’esprit, mais sans comparaison aucune.

Même si des réalités économiques et climatiques animent ma démarche.

Mais je ne suis heureusement pas poussée à ce choix par la guerre, respect à ces personnes meurtries par les conflits.

Voilà comment je prends pleinement conscience de l’évidence, après coup… ou après coups, c’est selon.

Récemment, l’un de mes proches s’inquiétait de me voir évoluer dans un milieu si hostile et clos.

Ah oui, bougez l’ordre établi des choses et vous allez ramasser une de ces volées de bois vert…

Mais faire comme le roseau, plier sous la tempête, c’est mieux que d’être chêne déraciné.

Ben oui, c’est bon aussi d’apprendre que même frêle roseau, on n’est pas moins aussi forte que le chêne 😉

Heureusement qu’ayant posé ma voiture au garage, j’ai glissé dans mon sac un excellent livre pour patienter au soleil.

Ma lecture m’a ainsi appris comment naissaient toutes les rumeurs et médisances lorsque les gens s’enferment entre 4 murs.

Ainsi une ONG pour alléger la pénibilité des habitant·e·s d’un village africain qui allaient puiser de l’eau très loin, finança une initiative.

C’était amener l’eau dans le village et éviter ainsi à la population deux jours de marche bien pénibles à leurs yeux.

Mais revenus plus tard pour voir comment fonctionnait leur projet, ils furent surpris de voir qu’il avait été condamné.

En effet, les ancien·e·s avaient constaté que ce point d’eau était à l’origine de bien des conflits.

Car à présent, les gens ne se croisaient plus que pour recueillir de l’eau et rentraient s’enfermer chez eux aussitôt.

Et dans les maisons, les mauvaises langues se déliaient et se répandaient sans en sortir, alimentant rancœur et médisance.

Alors les ancien·e·s condamnèrent le puits, constatant qu’aller à la rencontre de l’autre était primordial pour eux.

Car avec ses deux jours de marche, cet acte était indispensable pour renforcer le lien social.

Une fois celui-ci établi, les choses se disaient, se partageaient et se réglaient par la même occasion.

Bien à vous,

Isabelle