« Un parfum de tubéreuse dans le bus de Marakkanam »

30/12/2018 Bonjour à toutes et à tous,
Vous avez aimé :

Il régnait comme un parfum de tubéreuse dans le bus de Marakkanam.

J’avais effectivement, face à moi, un collier de ces fleurs blanches qui se balançait autour d’un portrait de Ganesha.

Et j’étais à deux doigts de fermer les yeux, enivrée par son lourd parfum.

Le matin, nous avions sillonné à toute allure une rue dans un sens puis dans l’autre, sans jamais trouver le numéro 76.

Il faut dire que la numérotation des habitations de Pondy échappe à toute logique.

Après descendu la rue jusqu’au numéro 2, ils nous a paru évident que avions raté les grands numéros au début.

Alors nous l’avons remontée entièrement…

Mais sans plus de succès ?

Le numéro 76 n’était posé sur aucune façade de maison.

Quant à demander de l’aide à un quidam dans la rue, c’est oublier que les indien·ne·s ont de nombreuses qualités mais une reste à améliorer.

Ils ne disposent pas du même sens de l’orientation que vous et moi.

Ainsi on vous enverra autant au Sud qu’au Nord pour rejoindre un point précis.

La clef du mystère nous fut dévoilée pas deux employés de bureau.

Ils travaillaient justement à ce fameux numéro 76 !

Ce que nous ignorions, c’est qu’une fois tous les numéros épuisés par ordre décroissant, ils reprenaient sur l’autre portion.

Ainsi, après le numéro 2, une fois le carrefour dépassé, tout reprenait de 80 à 60, puisque la portion précédente s’était arrêtée à 58 !

Foi de factrice, je n’ai encore jamais vu ça de ma vie…

Bien à vous,

Isabelle