« Vous avez raté la visite du Président »

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27/12/2019 Bonjour à toutes et à tous,

Vous avez raté la visite du Président à Auroville ?

Pas de souci, vous allez le retrouver… à Pondy 🙂

On avait pense à tout sauf à ça, en prenant la navette de 8:30 à Auroville, justement.

Une heure plus tard, le bus toujours immobilisé à l’entrée de Pondy, soudain tout·e·s les passager·e·s ont réalisé ?

Faut dire que les voies de circulation étaient quadrillées de policiers en uniforme…

Faut dire que même tous les véhicules avaient coupé leur moteur.

Sur la droite, 3 jeunes gens sur une moto serraient de gros paquets de Noël emballés de papier bleu électrique.

Le chauffeur du bus a même replié ses jambes en lotus sur son siège, tout en essayant de rassurer une anglaise… qui ne comprenait pas le tamoul ?

D’un temple au loin, la prière du matin planait aussi sur les véhicules de l’autre voie qui avaient tous été immobilisés.

Nous commencions alors à nous demander de quel côté allait surgir le Président !

Je m’imaginais déjà rester dans le bus pour faire le trajet du retour quatre heures après…

Une dame, en anorak noir avec capuche intégrée s’impatientait depuis déjà un moment sur son scoot.

Derrière, son gamin avait fini par retirer son bonnet et piétinait sur la route.

Ben oui c’est l’hiver en Inde, et la température descend jusqu’à 20° ces dernières nuits…

Pendant ce temps je me félicite d’avoir glissé mon travail en cours dans le sac à dos !

A défaut de poser mon PC sur une terrasse connectée, je vais me remettre à l’ouvrage.

Barboteuse au crochet cette fois, en pur coton mercerisé vert sapin Made in India.

Ah j’ai scrupuleusement suivi la commande des parents, moi, du moins pour la couleur ?

Quand je vous dis qu’on trouve de tout en Inde, Incredible India !

Enfin, la bonne nouvelle, c’est qu’une heure après, le trafic a repris son cours normal, j’ai juste un peu écourté ma visite en ville.

Et deux jours après, à Auroville, ce fut agréable de constater que les bouteilles en plastique, les boîtes en alu, les papiers, tout cela avait disparu.

Non… rien d’anormal, juste les déchets habituels de la presse, des politiques, de la police à l’occasion de événement…

Reste que la poudre blanche enfouie à intervalles réguliers sur tout le parcours du Président allait persister un moment dans le sol.

Du chlore, dîtes-vous ? Pour masquer les mauvaises odeurs ? Paraît qu’on l’emploie pour ça ici 🙁

Mais le soir, je constatais avec irritation qu’à nouveau plein de gobelets en carton blanc jonchaient la route !

Ah oui, le café des ouvriers qui avaient procédé, en dernier lieu, au démontage des barrières en bois plantées sur le parcours du Président…

Bien à vous,

Isabelle