« 39 ans de la vie d’une femme »

27/02/2021 Bonjour à toutes et à tous,

En parcourant le post de la journaliste Fiona Schmidt, ça m’a faite tilter.

39 ans de la vie d’une femme.

Ah ouais quand même, nous les femmes sommes liées en moyenne 39 ans avec nos règles !

C’est pas rien, dit comme ça…

Et je pense que l’idée échappe en partie voire même en totalité à l’autre sexe.

Donc déjà, et d’une, je ne comprends même pas qu’ils puissent commenter la gratuité de ces produits destinés aux femmes.

Et de deux, encore moins négativement, puisqu’ils ne sont pas concernés par la chose, c’est à dire la menstruation comme on dit pudiquement.

Quant à celles (!) qui argumentent genre du temps de ma grand-mère, je les défie d’aller en cours ou au boulot équipées comme leurs aïleules…

Ben oui, je l’ai vécu, désolée, l’année de mes premières règles, bien après celles de ma grand-mère !

Un cadeau de partir avec mon sac de garnitures en tissu dans le cartable pour me changer durant toute la journée de demi-pensionnaire…

Et bien sûr, dotée d’une culotte au fond épais doublé de plastique sous la culotte en tissu sous le pantalon, tout un équipement.

Idéal pour passer une bonne semaine et démarrer en confiance sa nouvelle vie de femme, bonjour l’angoisse

Ben oui, en partant de 7:00 du matin jusqu’au retour le soir, ça en faisait des heures à conserver des garnitures périodes usagées dans le cartable !

Ah ben oui, après, pour les nettoyer, il fallait les faire tremper dans de l’eau, pour détacher le sang, avant de faire bouillir le tout.

Ah ben non, ça n’avait rien non plus d’ergonomique, pas comme les lavables de maintenant qui sont même en couleur.

Imaginez une pièce rectangulaire de tissu blanc doublée d’éponge au milieu.

Elle se replie ensuite en deux dans la largueur et vous couvre du haut des fesses jusqu’au nombril.

Notez, en passant, la bonne épaisseur coincée dans l’entrejambe.

C’est d’un pratique, hein, pour aller faire du sport par exemple, avec la crainte que tout déborde à chaque instant…

Et pour être concentrée sur ses autres cours durant la semaine rouge, rien de tel !

Mon pire souvenir de l’époque fut d’être convoquée dans le bureau des surveillants, un jour où j’avais justement mes règles.

Ces derniers avaient confisqué mon cartable parce qu’il n’était pas rangé dans un endroit réglementaire.

Je réalisais avec effroi qu’ils l’avaient fouillé pour en extraire mon carnet de correspondance et ainsi trouver mon identité

Impossible de me souvenir avec quel argent je me les procurais, mais j’eus tôt fait de découvrir la version jetable des serviettes hygiéniques.

Cependant, je me revois encore arpentant le rayon hygiène féminine d’un supermarché et me trouver soudain soulagée d’un grand poids…

Bien à vous,

Isabelle