« Arriver à l’heure »

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09/08/2023 Bonjour à toutes et à tous,

Arriver à l'heure - Crédit photo izart.fr
Arriver à l’heure – Crédit photo izart.fr

Ce jour-là j’avais bien programmé d’arriver à l’heure… enfin de ne pas être en retard.

Parce que oui, j’étais arrivée en retard lors du dernier rendez-vous pour cause de panne électrique de mon vélo, tiens donc.

Et franchement, deux fois de suite ça ne le fait pas.

Je prends donc mon vélo et à peine ai-je traversé la route, je vois une jeune fille arrêtée en plein milieu du chemin cycliste, alors que je viens juste de m’y engager.

Quelqu’un passe à côté d’elle sans s’arrêter et quand j’arrive à sa hauteur, elle me débite un truc incompréhensible tout en se tortillant sur son vélo.

Dans un réflexe, je bafouille, m’excuse et lui explique que j’ai un rendez-vous toussa toussa…

A ce moment-là, je constate deux choses, la première c’est qu’elle est en mode super panique, la seconde c’est qu’elle a l’air d’être empêtrée dans sa robe.

Le problème se situe au niveau de sa robe longue, coincée entre le frein et la roue arrière de son vélo, plus exactement.

Bon ben voilà, j’ai tout stoppé pour lui venir en aide.

Déjà, j’essaie de trouver une astuce pour l’extraire de son vélo, puisqu’elle a une jambe campée de chaque côté du pédalier, et est incapable de sortir de cette position.

Elle est de très forte corpulence, baigne dans la sueur du stress, ce qui ne l’aide pas à agir efficacement.

Après moultes essais, nous y parvenons enfin, après lui avoir fait incliner le vélo, tout en sachant que la marge de manœuvre est mince parce que la robe coincée limite les mouvements.

J’essaie de regarder comment extraire la robe en manœuvrant le vélo d’avant en arrière, mais peine perdue, c’est coincé de chez coincé, rien ne bouge.

La seule solution est d’agripper la robe et de la tirer doucement.

Mais à la troisième tentative ; j’ai rendez-vous, moi ; je m’excuse auprès de la jeune fille qui me donne l’autorisation de tirer plus fermement sur le tissu.

A deux mains, cette fois, j’ai tiré un bon coup et… hop la robe a craqué !

J’étais vraiment navrée mais elle m’a affirmé que ce n’était rien, qu’elle n’habitait pas loin et pourrait se changer.

Ah ben là, je vous jure, j’ai déchiré tout le bas de sa robe en prenant appui sur le cadre du vélo avec mon pied pour que ce foutu frein lâche le morceau.

Adieu la belle et longue robe blanche à fleurs bleues, ou alors va falloir la raccourcir d’au moins quarante centimètres.

J’ai pas regardé l’heure en remontant sur mon vélo, une fois les formules de politesse échangées.

N’empêche que je suis arrivée quatre minutes avant l’heure à mon rendez-vous, en nage, en avance et avec un sauvetage en prime !

Bien à vous,

Isabelle