« Bien joué ma fille ! »

05/05/2021 Bonjour à toutes et à tous,

Bien joué ma fille !… fut le plus chaleureux des messages que je reçus juste après.

Nul doute que la tubéreuse arrivait comme une belle récompense en cette fin de journée éprouvante.

Car oui, c’était bien ça le parfum exquis que je humais avec ivresse depuis une vingtaine de mètres, rentrant à la fraîche.

Curieuse journée effectivement, où j’avais, de bon matin (!), pris du retard.

Ramper au moins quatre fois à quatre pattes dans ma chambre pour en faire sortir un bébé écureuil, c’était déjà un début assez original.

Et pourtant, l’indienne, assise sur le rebord de ma terrasse en attendant que la machine à laver se termine, l’avait bien vu entrer.

Mais sans intervenir…

Tout au plus s’était-elle contentée, en détaillant tranquillement l’intérieur de ma chambre, de dire qu’il avait été attiré par la bouffe !

Sûrement pas, que je m’empressais de lui répondre, rien ne traine chez moi ! y’en a qui savent.

Ensuite, me voyant sortir le linge de la machine, elle m’avait fait remarquer cette balle dans votre seau…

Sur Google vous trouverez des explications, lui expliquais-je alors en raccourci, parce qu’elle avait déjà mené l’enquête auprès d’autres personnes.

Oui, comme en France depuis des décennies, je mets une balle de tennis pour battre le linge, rien à signaler de particulier.

Bref, j’allais être en retard pour de bon cette fois.

Et je me voyais mal expliquer que j’avais couru de bon matin après un écureuil qui se cachait derrière la bouteille de gaz, la tête de mon collaborateur

Surtout que ce dernier ne m’aurait jamais rien demandé, si ce n’est de s’inquiéter que tout aille bien.

Le problème c’était plutôt que je bossais d’arrache-pied depuis deux jours sur le montage d’une vidéo.

Et que tout le monde étant confiné pour travailler, il n’y avait plus aucun réseau à la résidence.

Impossible pour moi donc de télécharger les 118 photos et vidéos extraites de mon Drive pour les réunir en un même dossier sur Google photos.

Parce que, autre (mauvaise) surprise, comme me l’avait expliqué J. contacté en cata pour optimiser mes performances, les logiciels ne sont pas conçus pour être tous compatibles entre eux.

Ou quelque chose du genre qui allait me demander une extrême concentration et de la gymnastique cérébrale….

Tout au plus avais-je bien compris que je n’allais pas pouvoir bosser sur la tablette mais sur le téléphone.

Pour monter la vidéo sur InShot, bonjour l’ergonomie !

Logiciel que je ne maitrisais pas encore entièrement, puisque j’avais l’expérience d’environ 500 vidéos montées sur Moovie Maker et sous Windows…

Et là, bien évidemment, c’était sous Android.

J’ai beau adorer la technologie, mais y’a des fois où ça frise la crise de nerfs… ou le mal de tête , ou même les deux !

La bonne nouvelle fut que, pour cause de quarantaine, l’autre team avait déserté notre studio de designer.

J’ai donc émigré et me retrouvai seule avec un débit à pleine puissance, le rêve pour travailler tranquillement et efficacement !

Certes, il me manquait quand même un minimum de confort pour travailler agréablement…

Après avoir posé une plaque de polystyrène recouverte d’un tissu sur le fauteuil en rotin rafistolé et calé une épaisseur dans mon dos, j’étais opérationnelle.

Je vous ai déjà raconté comment, dès 2014, les 800 journalistes de la BBC avaient été formés pour monter eux-mêmes leurs vidéos sur téléphone.

En temps de guerre ou pas, c’est pareil, je gère !

Je complétais le tableau avec une chaise posée en face de moi pour y étendre les jambes.

Dieu que j’aurais apprécié la chaise de bureau sur laquelle je m’installais confortablement pour tous les travaux d’ordinateur… mais ça c’était avant !

Bien joué ma fille ! mais l’histoire ne s’arrête pas là…

Bien à vous,

Isabelle