« Destination poubelle pour la moutarde »

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16/10/2019 Bonjour à toutes et à tous,

Oui Monsieur, j’ai passé ma valise cabine (encore elle !) dans le gabarit, c’est bon ?

Non je ne veux pas payer 65€ de supplément c’est une valise cabine !

Oui je voudrais la mettre en soute s’il y a de la place.

Non je ne suis pas stressée, alors que tout est réservé depuis Avril.

Et puis j’ai délégué pas mal de choses côté check in à mon compagnon de voyage, c’est à dire tout ?

Les messieurs dames asiatiques d’en face se sont embrassés une fois, ont écrasé une dernière larme.

De plus je n’ai pas pleuré avec eux…

Soudain l’excitation du voyage me saisit d’un coup dans l’escalator et ben tu sais quoi, je suis super heureuse de partir !

Bon je ne me suis pas trop mise la pression la veille, juste envoyé une brassée de bisous et de namasté.

En face de moi le soleil se lève sur le Terminal 2 et les ailes de l’oiseau métallique prennent une jolie teinte dorée.

Ici tout d’un coup je me rappelle que tout le monde parle français, ça va changer sous peu.

Tout s’est donc bien passé jusqu’au moment du check in.

Cependant, j’ai vu que ça tergiversait un peu devant le tapis roulant à la sortie des bagages…

Destination poubelle pour la moutarde, désolée pour elle c’est la fin du voyage avant même le départ.

100 g autorisés, elle affichait le double…

Malgré la réduction drastique de nos cadeaux, la moutarde ne sera pas passée à trav, dommage, c’est introuvable ici…

Tout comme les olives, j’ai sauvé le morceau de cantal, fromage ô combien insipide, mais en Inde, pas de pâte forte surtout.

Même pas de gâteau sans gluten dans l’avion KLM qui m’emmenait à Amsterdam où la grisaille et la pluie étaient de mise…

Mais heureusement j’ai embarqué le reste du pain d’épices fait maison ?

Tiens, vous connaissez la nouvelle mode car c’est plus le tour de cou qui pend à la valise ?

Un petit sac polochon qui renferme la micro doudoune l’a détrôné…

Décidément les gens aiment bien s’embarrasser de trucs encombrants !

Pour l’embarquement en direction de Mumbai, c’est presque comme à Leclerc.

Les premiers qui font la queue devant la porte encore fermée ce sont encore et toujours… les vieux !

En attendant, je suis allée me laver les dents aux toilettes.

Et surprise, je me suis retrouvée parmi de toute une ribambelle de dames indiennes en baskets Adidas et châles, ça sent déjà le pays ?

Bien à vous,

Isabelle