« Elle ne bougera plus d’un cheveu »

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01/10/2022 Bonjour à toutes et à tous,

Elle ne bougera plus d’un cheveu depuis qu’elle a été tabassée à mort dans un commissariat d’Iran.

A cause justement de ses cheveux pas arrangés à la mode islamique, selon les dires de la police de la morale.

Cela a déclanché une très grande colère dans le pays.

Les réseaux sociaux n’ont pas manqué de relayer toutes ces vidéos de femmes qui, par réaction, se coupent les cheveux en direct.

Pareillement, il y a aussi celles qui brûlent symboliquement leur hijab devant l’écran pour contester la légitimité de l’état islamique.

En 2022 on meurt femme sous les coups des hommes simplement parce qu’on ne rentre pas dans les critères du patriarcat qui décide de la longueur de tes cheveux.

Curieusement, en France on fait le procès des femmes qui recouvrent totalement leur chevelure, quelle ironie !

Je me souviens de Maryam, colocataire iranienne croisée en Malaisie.

Je me souviens combien elle avait du mal à libérer ses beaux cheveux noirs du foulard qui les cachait même dans l’appartement.

Tout comme elle sortait s’enveloppant le corps de tuniques longues et de pantalons noirs bien couvrants malgré l’écrasante chaleur…

J’ai alors été témoin du fait qu’une femme traquée dans son pays peut ressentir cette même peur de partout, simplement parce qu’être femme c’est vivre dangereusement.

Fatiguée, oui, de toutes ces violences commises à l’encontre des femmes… qui n’ont même pas choisi d’être femmes.

97e féminicide recensé à ce jour en France, va t-on battre les records de l’année dernière ?

622 victimes de féminicides ont été recensées lors du précédent quinquennat d’Emmanuel Macron.

Et toujours aucune mesure efficace de prise par le gouvernement pour éviter le massacre ?

Pourtant il y a quand même des choses qui bougent, mais pas de là où elles devraient.

Les réseaux sociaux, une fois de plus, libèrent la parole des victimes et surtout celle des femmes.

De partout surgissent les hastags #OnTeVoit ou #JeTeVois, et bien que certains en rêvent le mythique #MeToo n’est pas prêt de mourir.

Pour rappel, les agissements criminels de certains hommes ce n’était pas « une autre époque » ou « un autre contexte » qui laisserait entrevoir une certaine tolérance.

Parce qu’un violeur est un violeur, quelque soit l’époque et le contexte, il n’y a pas prescription pour les victimes.

Bien à vous,

Isabelle

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