« Entre moustiques et scorpions »

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06/09/2023 Bonjour à toutes et à tous,

Entre moustiques et scorpions - Crédit photo izart.fr
Entre moustiques et scorpions – Crédit photo izart.fr

Entre moustiques et scorpions on a chacun notre bête noire.

Moi j’écrase les scorpions, petits je précise, quand lui écrase les moustiques, alors pourquoi me le reprocher ensuite ?

J’etais donc en train de lui commenter mon meurtre en direct et au téléphone, tout en triant du kapok pour garnir un coussin, tandis qu’il rempotait ses plantes pour les expédier.

Juste avant cette anecdote, il venait de me faire encore une description à en dormir debout de ses dernières interventions de merde, comme il dit.

En parlant de dormir, la personne allongée dans le lit et qui ne répondait pas aux appels semblait déjà froide depuis un moment, à l’arrivée des secours.

Ce qui n’avait apparemment pas traversé l’esprit de l’autre personne présente sur les lieux, ayant ouvert la porte en peignoir et au garde-à-vous… je vous laise imaginer la scène.

Entre ça et le Diogène qu’il fallait trouver dans le noir ; sans doute lui avait-on coupé l’électricité, en avançant à travers les immondices, hache en main, au cas où, faut avoir les nerfs solides.

Bon, cette personne a eu plus de chance que la première secourue, parce qu’en fait elle rentrait des courses, histoire d’en entasser un peu plus.

Mais la vue de personnes à l’intérieur de son appartement ne le perturba aucunement, et elles repartirent comme elles étaient venues, ciao…

Bon, je vous épargne la jeune personne aux tendances suicidaires, battue, droguée et probablement alcoolisée qui avait peut-être décidé d’en finir pour de bon.

Moi je dis qu’il est impossible d’écrire des polars san avoir une relation proche qui œuvre dans un commissariat, une caserne ou à l’hôpital.

Y’a juste besoin de croiser deux trois situations vécues la même semaine pour pondre une intrigue sordide et complètement inédite.

Je lui suggère de se reconvertir le jour où il arrêtera d’intervenir.

Le pire, j’avoue, c’est d’imaginer qu’on côtoie tous les jours et de partout ces gens-là sans le savoir.

Assassins, psy et toute la panoplie des pathologies extérieurement tout à fait lambda, déambulent allègrement dans le monde des gens normaux.

Extraits de leur monde parallèle, ils et elles sont vos voisins et voisines de pallier, vos collègues de travail, les professeurs de vos enfants, vos partenaires sportifs.

Rien que ça, ça vous glace déjà le sang.

Bien à vous,

Isabelle