« Une trentaine de Diogène par semaine »

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15/02/2023 Bonjour à toutes et à tous,

Non mais c’est grave ce truc et ça fait peur, on fait une trentaine de Diogène par semaine, me raconte t-il, oui entre trente et quarante…

L’autre fois, c’est le SAMU dépêché sur les lieux qui nous a demandé d’intervenir à notre tour, continue t-il.

Y’avait tellement de poubelles accumulées derrière la porte et de partout jusqu’au plafond que c’était impossible de l’ouvrir, paraît-il.

La personne qui vivait là était recroquevillée en position foetale, à même le sol jonché de déchets, complètement désociabilisée, elle ne parlait même plus.

Un membre de la famille disait qu’il profiterait du départ de cette personne pour effectuer un grand ménage… quand le déni s’en mêle.

En l’occurrence, il aurait fallu plusieurs bennes et paires de bras plusieurs jours de suite pour arriver à désencombrer la pièce.

Séjour momentané à l’hôpital puis retour à la case départ, puisqu’ils l’ont laissé repartir c’est que tout va bien, dira l’entourage.

De l’avis de ceux qui sont intervenus ce jour-là, six heures plus tard il était mort, dans le froid de l’hiver, le corps en hypothermie

Ben non, personne n’imaginerait que ce syndrome soit si fréquent, mais pour ceux portant secours, c’est trois à quatre cas rencontrés sur une dizaine d’interventions.

Déjà, j’imagine l’horreur de partir dix fois de suite en intervention et à chaque fois découvrir l’horreur.

Tiens d’ailleurs, ils ont aussi évoqué le cas de Pierre Palmade.

Après l’avoir longuement écouté, j’ai, de mon côté, également partagé avec lui cette horreur entendue le matin-même à la radio nationale française.

D’ailleurs, depuis je me suis replongée dans mon silence radio matinal et habituel, car grand mal m’en avait pris, deux jours auparavant, de vouloir reprendre le cours de l’actu…

Une femme enceinte perd son bébé, un petit garçon est dans le coma et son père polytraumatisé… j’en peux plus de tous ces connards, qu’on les enferme à vie, hors d’état de nuire.

« 84% des présumés responsables des accidents mortels sont des hommes.
93% des conducteurs alcoolisés impliqués dans un accident sont des hommes.
78% des personnes tuées sur la route en 2022 sont des hommes.
88% des jeunes conducteurs tués dont des hommes.
Vitesse, alcool, stupéfiants, fatigue… et s’il fallait ajouter masculinité dans la liste des facteurs favorisant les accidents de la route ? La question est moins provocante qu’elle n’y paraît. Sécurité routière.
« 

Bien à vous,

Isabelle

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