« La lumière en pleine gueule »

28/08/2021 Bonjour à toutes et à tous,

Qu’il tienne une lampe torche à la main ou qu’il soit motorisé, de nuit, vous aurez toujours la lumière en pleine gueule.

Oui, est un signe caractéristique de l’individu indien, hommes et femmes tout confondu.

J’avais, pour ma part, une casserole pleine dans les mains en rentrant de la fontaine à eau, quand quelqu’un m’a parlé.

Avec la lampe torche braquée dans les yeux, en fait, je ne voyais que ses pieds, donc je ne savais même pas qui m’adressait la parole !

Et sur la route c’est pareil quand tu circules de nuit à vélo ou autre.

Tout le monde roule en pleins phares, scooter, motos, voitures, camions, bus…

Génial quand, dans le noir, tu croises un de ceux-là sur les chemins de terre qui sillonnent Auroville.

D’autres se plaignent, les piétons au hasard, que les vélos électriques circulent bien trop vite sur les mêmes chemins.

Et suggèrent de leur faire emprunter la route réservée aux motos, voitures et autres véhicules motorisés.

Je pense qu’ils n’ont pas réalisé l’insécurité à laquelle ils exposeraient ainsi leurs semblables !

Le plus simple et efficace serait tout bonnement d’élargir les chemins vélos et piétons pour que tout le monde puisse y circuler sans se gêner.

Mais, commme fit le proverbe, chacun voit midi à sa porte.

N’empêche que dans la semaine j’ai bien rigolé en portant mon vélo au garage pour l’entretien mensuel.

Pas même une heure après, un employé m’appelait, m’expliquant un truc incompréhensible.

J’avais juste compris qu’il ne pouvait pas effectuer la révision mensuelle, mais pourquoi, mystère ?

Sur place il s’excusa de me rendre le vélo dans le même état, parce que 4 semaines ne s’étaient pas écoulées depuis le dernier check-up !

Ah ben alors, si même les indiens se mettent à être pointilleux…

Voila, je me pointais un 27 Août alors j’aurai du attendre le 06 Septembre.

Tout ce que je sais c’est que mon vélo étant crépi de boue, la mousson arrive, je pensais indispensable d’aller le faire un peu de décrotter.

Ben non, faut que je revienne après le 06 Septembre.

Donc le 07, c’est bon ? demandais-je, amusée.

Pas de souci c’est parfait, me répondit-il, du moment que ce n’est pas le 06 !

Depuis que j’ai convoyé des pneus et des chambres à air avec ce jeune employé, l’atmosphère s’est détendue.

Tout comme avec un autre, au même endroit, qui est venu me parler… gastronomie !

Figurez-vous qu’il a reconnu mon profil sur l’avatar de l’appli interne à Auroville, Aura, mise en service pour réaliser des échanges de services locaux.

Et là, je suggérais de nous faire préparer un repas pour 3 personnes, autre que français et indien of course.

Mais canadien, russe, coréen, italien ou autre avec plaisir, faire offre.

Du coup, il avait adoré ma proposition et nous nous sommes mis à parler cuisine et spécialités, étant grand amateur de toutes les cuisines du monde.

J’espère que mon idée l’aura inspiré pour faire de même, et que nous trouverons réponse à notre demande.

Ah oui, je dis nous parce qu’en fait je suis en train d’écouler les Auras cumulés sur mon compte perso perçus grâce aux trocs de boutures et arbres de notre jardin.

Et l’air de rien ça marche très fort.

Entre bananiers, papayers, jackfruits plus les cuttings de patates douces, tapioca et godets de fleurs, j’arrête pas de livrer !

Bien à vous,

Isabelle