« Le coq et le clocher »

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26/09/2022 Bonjour à toutes et à tous,

Le coq et le clocher, deux sons hautement symboliques que j’entends parfois le matin, éveillée de bonne heure, me feraient parfois oublier où je suis.

Les coqs, qui chantent très tôt dans la nuit encore noire et se répondent à l’infini sont les seuls chants d’oiseaux me rappelant la France.

Aucun autres oiseau chanteur n’est commun à l’Inde et à la France, si ce n’est que le paon.

Mais bon, on ne croisera jamais en France autant de paons qu’en Inde, alors leurs chants ne nous sont pas du tout familiers.

Comme entendre sonner au loin des cloches qui se détachent dans le pseudo silence de l’aube, quand celui-ci n’est pas envahi par les rituels des temples, c’est peu banal.

En fait, les temples ont pour habitude de produire beaucoup de son et de bruit à n’importe quelle heure du jour et de la nuit.

Une règle d’or en Inde : ne jamais loger à proximité d’un temple.

Car en effet il n’existe aucune loi régissant la limitation du son ni de la lumière.

Ajoutez à cela le défilé de fidèles de jour comme de nuit, pareil, suivant les festivités religieuses du calendrier.

Bref, je me souviens d’une nuit d’enfer à Jodhpur quand la mosquée et le temple rivalisaient sous nos fenêtres à grands coups de décibels dans les hauts parleurs, l’horreur…

Souvent, j’entends sonner sept heures quand je sors de ma méditation matinale au Matrimandir.

C’est toujours d’un surprenant contraste avec le paysage environnant qui se dessine, propre au climat tropical.

Par analogie je pourrais me dire, tiens, c’est le clocher du village voisin que j’entends, comme quand j’habitais en France.

Alors que pas du tout, les cloches que j’entends proviennent sans aucun doute d’une des églises ou basiliques de Pondichéry, à environ 7 kilomètres.

Il n’y a pas d’autre lieu de culte catholique ailleurs dans les environs, bien évidemment.

Voilà, c’était mon petit moment de dépaysement entre coq et clocher, mais ça aussi, c’est quasi déjà de la romance en France.

Qui d’entre vous a le privilège d’entendre encore cela au petit matin ?

Bien à vous,

Isabelle

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