« Le reste de mon après-midi »

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13/06/2023 Bonjour à toutes et à tous,

Le reste de mon après-midi - Crédit photo izart.fr
Le reste de mon après-midi – Crédit photo izart.fr

Ce jour-là, donc, je rentrais du travail à vélo un peu plus tôt que d’habitude, tout en planifiant le reste de mon après-midi puisqu’il me fallait entre autre passer à la poste.

Et quel après-midi… mais cette fois-ci, je vous raconte le déroulement des faits en détail, depuis le début.

Tout en sachant donc que le Post Office ouvrait à 15:00, j’eus l’intuition de pousser jusque là-bas, bien qu’il ne soit que 14:00.

Toute personne vivant à Auroville sait pertinemment qu’ici les choses baignent dans l’impermanence.

Que ce soit les horaires, les prix, les personnes, les fonctions, les rumeurs aussi… bref, tout n’est que mouvance, faut faire avec le flux et le reflux, très bon enseignement de yoga.

Chose incroyable, il y avait quelqu’un derrière le guichet !

Ma lettre fut alors immédiatement pesée, payée puis affranchie pour la France en deux temps trois mouvements !

Puis, comme j’étais dans le quartier du service des batteries, je poussais le culot jusqu’à m’y pointer, au hasard également, pour éventuellement récupérer la facture de ladite batterie…

Ça avait marché pour la lettre, alors pourquoi pas pour la facture ?

Bingo !

Il y avait justement là deux hommes, l’un assis contre un pilier et l’autre allongé à même le sol, derrière le bureau, tous deux pratiquant assidûment l’art de la sieste.

A ma vue, l’un se redressa immédiatement, l’autre ne m’entendit même pas arriver, plongé dans un sommeil profond, bien au frais sur le carrelage.

Qu’à cela ne tienne, c’était la journée des miracles puisque non seulement ma facture était prête, mais de plus le montant s’avérait moins élevé que sur le devis !

Je descendis les escaliers quatre à quatre, profitant de la bonne énergie du moment, dans l’idée d’aller déposer au plus vite ma facture au service du logement.

Tant qu’à faire, bien que ce ne soit pas non plus dans les créneaux d’ouverture du service, je n’aurais pas à ressortir de l’après-midi si ça voulait bien se goupiller !

J’avais à peine cadenassé mon vélo sur le parking que je vis débouler un JCB en pleine action, son godet raclant le sol dans un gros nuage de poussière rouge.

C’est là que tout a commencé…

Bien à vous,

Isabelle