« L’École Inclusive pour Les Nuls »

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11/06/2023 Bonjour à toutes et à tous,

L'École Inclusive pour Les Nuls - Crédit photo izart.fr
L’École Inclusive pour Les Nuls – Crédit photo izart.fr

Pourquoi L’École Inclusive pour Les Nuls ?

Cette journée de Fête des Pères, en France, m’inspire fortement, à propos des remous qu’elle suscite de plus en plus fortement dans le milieu scolaire.

En effet, nombre de personnes enseignant en classe de maternelle et de primaire ont pris l’excellente initiative de régler la polémique par une fête générique.

En classe, on ne prépare plus un cadeau pour maman ou pour papa, selon que c’est la Fête des mères ou la Fête des pères, on prépare un cadeau pour La personne qu’on aime.

Dans certaines écoles, les enfants font même deux cadeaux pour La personne qu’on aime, aux mêmes dates que les fêtes dédiées aux mères et aux pères exclusivement.

Mais voilà que les ouin-ouin de service s’offusquent : mais pourquoi changer cela, on l’a toujours fait quand on était enfant ?

Quitté à rajouter qu’aussi on apprenait une poésie à réciter à papa ou à maman, on s’investissait beaucoup, pourquoi vouloir tout changer maintenant ?

Nostalgie quand tu nous tiens… au même titre que tout ce qui est perpétué au nom de la tradition, peu importe les souffrances ou les rancœurs que cela engendre chez d’autres.

A cela, répondent celle et ceux qui, durant toute leur enfance ont souffert, justement, de cette absence de maman ou de papa à qui offrir ce cadeau, et que l’école leur rappelait bien.

Certaines maîtresses ou certains maîtres, en pleine empathie, trouvaient juste à dire à l’enfant attristé, ben fais autre chose pendant ce temps-là

Dans l’énumération des souffrances, parlons aussi des enfants qui n’avaient pas forcément beaucoup d’affection pour leurs parents et vice-versa, les enfants placés, les enfants scolarisés loin de leurs parents…

Bref, la Fête des mères ; merci Pétain, et la Fête des pères, ça doit rester une affaire privée et non pas engendrer des souffrances inutiles, et encore moins de débats indésirables, surtout à l’école publique.

C’est là où je voulais en venir, quand je parle d’école inclusive, en opposition à école exclusive.

Car oui, l’école doit bien être un facteur d’inclusion pour tous les enfants, et non pas facteur de discrimination, qu’elle soit sociale, familiale, physique, liste non exhaustive.

Fut un temps oui, où, à l’école primaire, la directrice s’adressait – osait s’adresser plutôt – à moi en ces termes : Vous, les familles monoparentales

Qui oserait aujourd’hui ?

Je me souviens aussi qu’en CE2, la maîtresse de mes enfants semblait visiblement complètement débordée, enseignante jeune, pas d’enfants, premier poste… le tiercé gagnant.

Pour tenter de sauver la face, elle avait créé le groupe des perturbateurs, un tiers de la classe tout de même, composée de 24 élèves.

Tout à fait pédagogiquement, elle opposait ce groupe au reste de la classe, prenant ce dernier en otage pour critiquer les autres enfants, à l’oral comme à l’écrit !

Bonjour l’ambiance pour des petits gars et des petites filles de 8 ans complètement perturbés déjà par son manque de professionnalisme et qui réagissaient doublement à son incompétence.

Bon, dans les deux cas, j’ai réagi fortement et courageusement, toute seule hein, les autres parents étant majoritairement représentatifs de cette lâcheté commune à bien des gens.

L’affaire est remontée jusqu’à l’Inspection Académique qui a pris immédiatement toutes les mesures pour recadrer les personnes incriminées.

Alors voilà, à toutes celles et ceux qui rêvent que l’école soit inclusive et bienveillante, qu’elle soit facteur d’épanouissement, qu’elle soit lieu de sécurité, ne lâchez rien.

Parce qu’un enfant, à n’importe quel âge, est en droit d’attendre d’abord cela de cette institution.

Point de régressions, de concessions, de contournements, d’interprétations, de négociations possibles, jamais.

Bien à vous,

Isabelle