« Qu’est-ce que tu as fait »

12/12/2016 Bonjour à toutes et à tous,

Qu'est-ce que tu as fait - Crédit photo izart.fr

Qu’est-ce que tu as fait – Crédit photo izart.fr

« Hello, les deux cheminées ne fument pas… Qu’est-ce que tu as fait ? »

J’avoue que ce lundi matin, le sms de A.M. qui sillonne cette route tous les jours m’a un peu… étonnée !

Bon, faut dire que nous nous sommes beaucoup inquiétées au sujet de ces émissions massives de fumées produites par la cimenterie Lafarge dans la vallée, observées depuis plusieurs jours.

Et que je suis allée longuement me poster le soir-même de notre conversation, à proximité, pour prendre des clichés et tourner plusieurs vidéos.

De retour, j’ai partagé mon inquiétude face à cette pollution dans une Petite chronique et… sur tous les réseaux sociaux, en partageant mes clichés et vidéos.

Je sais, je ne vais pas changer le monde.

Je sais, je ne vais pas convertir tout mon entourage.

Je sais, il y a des dizaines de choses qui me révoltent.

Je sais, ce que je fais pour relayer mon indignation, est une goutte d’eau.

Et bien justement, ma goutte d’eau, c’est le geste du petit Colibri !

Alors que nous étions à table avec des ami-e-s, un de ces jours d’hiver dans le Mont d’Or, G., vieil agriculteur aux 80 printemps allègrement dépassés, nous glisse ceci :

« – Oui, bien sûr que mon geste est infime, mais j’ai fait comme le petit colibri, j’ai fait ma part, alors je suis en accord avec moi-même… »

Ben voilà, tout est dit…

Chacun-e sa contribution.

Sinon, tous les beaux discours chargés d’humanisme, toutes les belles intentions, les magnifiques promesses, les grands projets, ne sont-ils pas que du vent ?

Pour ma part, prendre soin de la nature est une mission qui m’a toujours collé à la peau.

Et maintenant, avec Sentinelles de l’environnement, l’application de la FRAPNA installée sur son téléphone, chacun-e peut relayer ses observations impactant l’environnement, et en temps réel.

Comme par exemple, lors de mes randonnées, lorsque je constate des décharges sauvages, une pollution de l’eau ou une dégradation du milieu naturel.

Faire ma part, c’est respecter la nature qui m’abrite, me nourrit, me protège, m’inspire.

Garder ce regard d’enfant émerveillée devant elle.

D’autres apportent leur contribution au bien commun différemment.

Juste pouvoir se regarder en face, sans grand discours ni reconnaissance, et se sentir en accord avec soi-même, je fais ma part.

Bien à vous,

Isabelle