« Sur la terre comme au ciel »

08/03/2016 Bonjour à toutes et à tous,

Sur la terre comme au ciel - Crédit photo izart.fr

Sur la terre comme au ciel – Crédit photo izart.fr

« (…) dieu sur un plan vertical, et l’homme sur un plan horizontal… »

Mais… Monsieur le Curé, vous avez oublié la relation de l’homme à la terre !

Incroyable quand même, et avec l’actu mondiale qui tourne autour, de faire cette omission.

Sur la terre comme au ciel, ce sont pourtant des paroles d’évangile si mes souvenirs sont exacts ?

Ah oui, cette fois j’ai été missionnée par J. l’expat indien, pour le représenter à des funérailles

La très pieuse G. a rassemblé une foule d’amis et de connaissances autour de son cercueil, en l’église de l’Arbresle où je mets les pieds pour la première fois.

Dans un ciel chargé de giboulées, la grande église pointe son clocher de pierres jaunes, extraites de la proche carrière de Glay.

J’ai même craint, durant l’office, que certaines et certains de ses vieux amis y poussent leur dernier souffle, tant la côte est raide et les escaliers hauts, avant de pousser enfin la porte de l’église !

Ses connaissances et sa famille viennent témoigner de l’attachement de G. à la foi, et de sa vie toute dévouée aux autres, à ses enfants et petits enfants, active également au sein d’associations.

Puis j’entends ce beau et simple message de remerciements, démarré par un poignant Merci de m’avoir donné la vie alors que je n’étais pas attendue…

Oui, c’est ça, dire à ceux qui nous quittent, merci.

Merci d’avoir été là pour moi, merci de m’avoir donné, merci d’avoir partagé avec moi…

Quel bel hommage rendu à la défunte cet après-midi-là, car trop souvent c’est une litanie des éloges funèbres écrite comme une biographie qui nous rappelle le souvenir des morts.

J’ai alors pensé à ma grand-mère qui avait du, elle aussi, s’asseoir pieusement avec sa nombreuse descendance sur les bancs de cette même église, à l’occasion de leurs vacances.

Une des raisons qui poussèrent mon père, il y a quelques années, à s’installer dans cette même commune, avant que les événements ne le conduisirent par la suite à Tarare.

Dommage que le curé rattaché à la paroisse ne pût célébrer cette messe d’adieu à G., qu’il devait sans doute très bien connaître et apprécier.

Mais les prêtres remplaçants ne manquèrent pas de préciser que ce dernier avait été retenu par les funérailles de son frère.

Ainsi va la vie.

Bien à vous,

Isabelle