« Survivante résiliente et heureuse »


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09/01/2020 Bonjour à toutes et à tous,

En 2020 je fais solennellement promesse à mon corps d’être une survivante résiliente et heureuse.

Ainsi j’ai commencé à dénoncer en 2019, dans ces mêmes lignes, une agression sexuelle qui a été perpétrée à mon encontre.

A demi-mots, en off, ou plus directement, certain·e·s d’entre vous m’ont adressé des messages positifs et je les en remercie encore.

Oui, comme pour nombre de mes consœurs, malheureusement, l’agression n’est pas un acte isolé et rarissime mais bien un acte à répétition.

Physique ou verbal, elle heurte violemment notre parcours de fillette puis de jeune fille, de femme jeune et même moins jeune.

Mais lorsque l’histoire se répète, même des décennies plus tard, le corps prouve encore qu’il garde en mémoire trace des traumas.

Preuve en est lorsqu’un de ces derniers matins je me suis réveillée avec les yeux tout tuméfiés.

Et de façon encore plus impressionnante, l’oeil gauche.

La paupière était rouge, gonflée à tel point que je ne pouvais même plus voir distinctement à gauche !

J’ai fait un petit check-up intérieur et me suis centrée sur cette soudaine manifestation inflammatoire, au lieu, certes, de me précipiter sur des médocs.

Qu’exprimait donc mon corps, à ce moment et à cet endroit précis ?

Je me suis alors souvenue de l’excellent et éclairant témoignage de Yves Rasir dans l’édito de Néosanté d’Octobre 2019.

Bon sang mais c’est bien sûr…

Que n’aurais-je donc pas voulu voir, en ce qui me concerne aussi, puisque c’était également mon oeil qui se manifestait ???

Après quelques vaines introspections, j’ai procédé exactement comme cet homme avait fait pour lui-même.

Sauf que franchement, dans un premier temps, moi non plus je ne voyais rien 🙁

Cherchant même jusque dans les semaines précédentes ce qui aurait pu être à l’origine de cette réaction inflammatoire.

Mais le jour où mon corps, spontanément, pratiqua l’auto-guérison, le matin-même, le détail de l’agression me revint soudain en mémoire…

« Avec ses deux phases, la maladie évolue en courbe sinusoïdale dont le point zéro central correspond à la résolution du conflit. Le délai entre le choc et l’apparition des premiers symptômes est sensiblement, voire mathématiquement égal à celui qui sépare ces symptômes initiaux de leur disparition » Yves Rasir – Traversée d’une uvéite – Néosanté 15/10/2019

L’inflammation de mon oeil gauche avait donc disparu deux jours après son apparition.

Un événement survenu deux jours avant l’inflammation était donc bien à l’origine.

En effet, ce jour-là, en plein centre ville, un homme situé sur un trottoir, à ma gauche, m’avait réellement agressée verbalement.

L’agression, de fait, m’avait choquée, même si, alertée intuitivement quant à ses intentions, j’étais sur mes gardes.

Et surtout, j’étais déstabilisée par ce comportement… rêvant de revenir sur place au bras d’un grand costaud 🙁

Pour faire suite à mes bonnes résolutions, en 2020 je fais solennellement promesse à mon corps d’être une survivante résiliente et heureuse.

Bien à vous,

Isabelle