« Triste journée pour mes ami·e·s anglais·e·s »

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01/02/2020 Bonjour à toutes et à tous,

Hier, c’était une triste journée pour mes ami·e·s anglais·e·s, comme me le confirmait S. dans son message envoyé depuis la France.

Ça y est, elles et ils sont définitivement sorti·e·s de l’Union Européenne et définitivement rayé·e·s des listes électorales françaises.

Et de la même façon des listes électorales anglaises…

Je ne parlerai même pas des égoïstes, pour rester polie, qui applaudissent le Brexit à deux mains.

Ils ne réalisent pas à quel point il leur est aisé de passer de l’un à l’autre pays dans l’Union Européenne sans aucune contrainte.

Un autre anglais a rédigé un texte en français pour exprimer sa longue tristesse de n’être à ce jour ni anglais ni français.

Et de conclure avec une photo projetée par les Vétérans sur les falaises de Detroit, avec une seule étoile jaune sur fond bleu.

THIS IS OUR STAR
LOOK AFTER IT FOR US

Imaginez-vous, l’espace d’une seconde que la France sorte de l’Europe ?

Que l’on se retrouve isolé·e·s, coupé·e·s du reste de l’Europe, plus libres de naviguer de l’Italie à l’Allemagne, en passant par l’Espagne ?

Allez, juste pour rire, comptez combien de fois en 2019 vous avez franchi les frontières certes fictives entre pays européens !

Dire qu’il y en a qui ont cru que tous nos problèmes internes seraient réglés en quittant l’U.E., mais comment peut-on avaler une énormité pareille ?

Bref, je n’aimerai pas être à la place de mes ami·e·s ce soir, bien que S. se veuille rassurante en me disant que le ciel est bleu et leurs escaliers posés !

Moi qui ai maintenant un pied en France et un pied en Inde, je suis bien mal placée pour défendre le pays où je suis née…

Mais je conçois fort bien l’amertume qu’ils nourrissent à voir ainsi leur pays larguer les amarres.

Au 1er Novembre 2019, il y avait 67 ressortissant·e·s anglais·e·s à Auroville, parmi les 3173 résident·e·s issu·e·s de 57 nationalités.

Pour ma part, je n’en ai encore rencontré aucun·e au fil de mes découvertes et partages.

Mais ironie du sort, ici, comme dans beaucoup d’endroits dans le monde, nous ne communiquons entre nous qu’en anglais.

Alors j’ai une pensée émue pour toutes les anglaises et les anglais qui quittent l’Europe contre leur gré.

Bien à vous,

Isabelle